Pourquoi les étudiants algériens aiment-ils le café ?

Redaction

cafe En Algérie, il n’y a pas d’enseignement supérieur, juste des universités, c’est-à-dire, des structures en béton ou en préfabriqué qui servent à peine à remplir le vide des étudiants algériens. Si vous interrogez un universitaire algérien sur le lieu qu’il l’a le plus marqué durant son passage par les campus, la réponse sera sans équivoque: c’est la cafétéria. Ce constat n’est pas si tragique, puisque souvent ce qui se dit dans les cafés est beaucoup plus important et instructif que ce qui se passe dans les facultés. Ces dernières sont, en effet, synonymes d’anarchie, de surcharge, de bizarreries scientifiques, de conflits ouverts entre enseignants, entre étudiants, entre organisations estudiantines et même entre femmes de ménage.

Les salles de cours manquent de tout, de l’éclairage à la chaufferie. Les bibliothèques sont devenues des chambres d’archives dans lesquelles vous pouvez trouver des livres aussi inutiles que dépassés. Le peu d’étudiants qui les fréquentent le font soit pour jouer au rami ou pour manger leurs sandwichs.

Les salles d’internet sont tout simplement inexistantes ou fermées pour cause d’éternelle maintenance qui peuvent durer tout un semestre. Les salles de TD ( travaux dirigés) se transforment souvent en lieux de rendez-vous pour jeunes amoureux ou en kiosque pour photocopies. Les enseignants se plaignent des étudiants qui eux-mêmes se plaignent des enseignants. Le Rectorat se plaint des deux et la tutelle de tout le monde.

Concrètement, il n’y a pas d’université en Algérie et tout est à refaire pour prétendre à un enseignement supérieur, de l’arrêt de bus au tableau d’affichage. Croyez-vous vraiment qu’un lieu où l’on mange à 1,2 dinars et où l’on pisse à 5 dinars peut servir de lieu de savoir?

Hicham A.

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