La CNCD–Oran a dressé ce lundi au siège de la LADDH, le bilan de la dernière action menée à Oran , le meeting du 19 Février qui en dépit de conditions très particulières, a pu malgré tout rassembler quelques 250 personnes, et d’annoncer au terme de cette rencontre une autre action.
Ainsi après un premier rassemblement réprimé le 12 Février, le meeting de ce dernier samedi, les membres de la CNCD-Oran se sont mis d’accord pour l’organisation d’une marche qui aura lieu à Oran le 5 Mars prochain et ce, afin de poursuivre la mobilisation des citoyens désireux d’aller vers un changement du régime et plus de démocratie.
Cette marche pacifique dont les préparatifs sont d’ores et déjà enclenchés, montre en fait la détermination des membres de la CNCD de ne pas céder devant la répression, les intimidations et manipulations en tout genre et surtout comme nous l’explique l’un des animateurs du mouvement : « De poursuivre notre volonté de nous rapprocher de la population, montrer qui nous sommes, quels sont les objectifs de la CNCD et faire taire toutes les rumeurs et autres tentatives de déstabilisations menées par le pouvoir et ses supplétifs. »
L’itinéraire de cette marche n’ayant pas été encore défini, la CNCD maintient son cap et sa démarche légaliste en annonçant encore le dépôt d’une demande auprès des services compétents de la wilaya d’Oran (préfecture), mais cette fois-ci nous dit notre interlocuteur : « Cette demande sera déposée avec un huissier de justice pour que les choses soient bien claires ! »
En effet, lors du premier rassemblement le ministre de l’intérieur avait déclaré que la CNCD-Oran n’avait introduit aucune demande de « marche » justifiant ainsi sont interdiction brutale, ce qui sera démenti lors d’un point de presse avec des copies de la demande montrées à la presse.
Par ailleurs, cette annonce d’une marche à Oran intervient le jour où doit se tenir un conseil des ministres des plus importants, qui devrait voir la concrétisation de la promesse de la levée de l’état d’urgence effective au terme de ce conseil.
Pour la CNCD cela ne change en rien leur volonté de s’exprimer pacifiquement en marchant avec cet objectif de se rapprocher de la population notamment de tous ceux et celles qui aujourd’hui se battent contre l’arbitraire et pour leur dignité en référence aux conflits sociaux qui ne cessent de se multiplier de partout.
Depuis peu à Oran, la seconde ville d’Algérie, une dynamique est bien en train de prendre forme à l’image de ce qui s’est passé il y deux jours dans une commune Bir El Djir à quelques 3 Km d’ Oran. En effet, le wali (préfet) d’Oran s’est rendu dans cette petite ville pour y rencontrer « la société civile qui n’a pas manqué de lui transmettre un message en brandissant des pancartes et des banderoles avec des slogans ressemblant à ceux de la CNCD à savoir « halte à la Hogra (mépris), pour le changement, la démocratie », ect.
Fayçal MOULAY
