Près de 9 millions d’hypertendus en Algérie !

Redaction

L’Algérie compte 9 millions d’hypertendus, a indiqué le président de l’Association d’aide aux hypertendus d’Alger, M. Kheireddine Mokhbi. Dans un entretien accordé à l’APS, la veille de la célébration de la journée mondiale de l’hypertension artérielle (HTA), coïncidant avec le 15 mai, Mokhbi a expliqué la recrudescence de cette maladie par plusieurs facteurs dont le nouveau régime alimentaire adopté ces dernières années par la société algérienne, à savoir la restauration rapide (fast-food) et « la consommation excessive d’aliments salés et sucrés », outre le stress et les facteurs héréditaires.

Le seul moyen de prévenir contre cette maladie consiste à adopter un régime alimentaire sain, à travers la consommation davantage de fruits et de légumes et réduire la consommation du sel, du sucre et des matières grasses, outre la pratique du sport, a-t-il estimé. M. Mokhbi a, en outre, souligné que l’association assure régulièrement la prise en charge de plus de 5000 hypertendus au niveau d’Alger, précisant que plusieurs femmes et jeunes filles avaient pris l’habitude de se rendre à l’association pour demander des conseils et des orientations ainsi qu’un accompagnement psychologique.

M. Mokhbi a cité, parmi les missions de cette association, la présentation de conseils et d’orientations sur les moyens de prévention, la sensibilisation aux risques de cette maladie et l’aide des catégories démunies notamment des familles nécessiteuses et des personnes âgées, en leur offrant les médicaments « souvent chers et non disponibles en pharmacie ».

Quatre cellules de proximité ont été installées jusqu’a présent au niveau des communes d’Alger-Centre, de Birkhadem, de Saoula et de Ain Naadja pour la prise en charge des hypertendus, a-t-il précisé, rappelant que l’association avait signé avec des médecins spécialistes en cardiologie « une convention pour la prise en charge à 50% des frais de soins des malades hypertendus ». Il a, à cet effet, appelé à la prise en charge du problème de pénurie de certains médicaments de l’hypertension, soulignant la nécessité du remboursement à 100% de ces médicaments par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS), au lieu des 80 % actuellement. Le président de l’association a mis en garde contre les répercussions de cette maladie qui a de « graves complications dont la paraplégie, l’insuffisance rénale et les cardiopathies ».

APS