Quand Ould Kablia méprise le peuple algérien…

Redaction

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Ould Kablia réalise l’exploit de l’année. Ce ministre, habituellement
discret, a réussi à nous faire regretter notre cher Zerhouni.

Il fallait le faire quand même. Les boutades intempestives de Liazid ont laissé place aux mépris et aux sarcasmes complètement déplacés du ministre de l’Intérieur.

Le scénario était bien ficelé. Seulement quelques jours après sa
création, le site «Algérie-Plus.com» réussit à décrocher un entretien
«exclusif» avec un dinosaure du MALG et actuel ministre de
l’Intérieur, en pleine période de crise alimentaire. Ils ont du être
bien pistonnés les gars du «Plus» pour réussir une telle prouesse.
Où, peut-être, sont-ils seulement les super-journalistes de l’ère
numérique.

Mais là n’est pas le sujet pour le moment. Le sujet est que, bien que
réussissant à maîtriser une situation explosive qui aurait coûté la
vie à cinq Algériens, Daho n’a rien compris à la leçon de cette
« révolte nihiliste », comme l’a si bien qualifié Boumala.

Pis encore, le ministre de l’Intérieur s’amuse à se livrer à une vulgaire diatribe à l’encontre du peuple algérien, lui, vestige d’un temps révolu qui ne veut rien voir au monde qui change autour de lui et qui croit
toujours, dur comme fer, que l’Algérien est devenu un Français en
matière de râlement.

Ould Kablia estime ceci, Daho estime cela, alors que le plus simple
aurait été de dégager la voie carrément, puisque le futur ne peut être
bâti, jamais, par des cervelles et de la bombe lacrymogène périmée.

Notre ministre de l’Intérieur estime que l’Algérien, c’est-à-dire lui et
nous, est un genre de primate moderne auquel suffirait amplement
quelques aliments de base subventionnés et des stades jetables en
bitume.

Il considère aussi, avec une assurance maladive, que la démocratie
n’est finalement pas si bien qu’elle en a l’air et que mieux vaut
construire avec des surcoûts et des pots de vin au passage, qu’ouvrir
l’espace public aux Algériens en overdose d’énergie.

Ould Kablia nous apprend aussi que les jeunes algériens sont pessimistes. Sur ce point, on ne va pas le contredire mais juste lui préciser qu’il y a de quoi être suicidaire : Il suffit de te lire, monsieur le ministre.

Ali B.