Qui fait quoi ?

Redaction

On n’y comprend plus rien, nous, ceux d’en bas, à la façon avec laquelle est géré notre pays. Mais alors rien de rien. On est tellement perdu qu’on regrette presque la période du parti unique. L’époque où tout était si clair, si uniforme et incolore. Le temps où on mangeait tous la même margarine, buvait le même «gazouz» et adorait le même «surhomme» avec la même ferveur et un identique patriotisme.

Aujourd’hui, plus rien de cela n’existe, hélas. L’embarras du choix nous a laissé sans issue et on ne peut que constater les dégâts que nous cause un système en plein catabolisme. De nos jours, bien que souffrante encore et toujours du syndrome incurable de la pensée unique, l’Algérie s’égare dans ses dédales, trahie par quelques-uns de ceux qui ont aimé la gouverner en vénérant sa mamelle. Résultat : un pays sans tête ou avec plusieurs,
abritant un peuple qui ne comprend plus que le langage de la mercuriale et du foot, très médiocre de surcroît. Candides comme nous-sommes, nous continuons à espérer qu’un jour viendra où un Homme décidera enfin de nous débarrasser de nos démons et fera de nos frontières une Nation.

Nous déléguons ainsi l’avenir de nos enfants à un destin arbitraire qui est souvent chaotique chez-nous et rarement de bon augure. Cet Homme n’existe pas encore et n’est même pas né si ça se trouve. Notre seul réconfort est de commenter des décisions débiles, prises par des dirigeants séniles
qui croient toujours que l’Algérie est une grande Nation, sous prétexte qu’elle a accueilli le 2ème Panaf ou le énième «Panab».

Les Algériens savent très bien qu’une Nation se mesure et se juge sur le prix de la banane dans ses marchés et la disponibilité des seringues
dans ses dispensaires. Les milliards de dollars annoncés, ils les laissent à ceux d’en haut dont le seul souci est de gonfler les statistiques et d’atrophier les efforts, histoire de dormir tranquille. Leur sort de cette cagnotte est dès à présent connu : 20% ira en commissions, 30% en corruption, 10% s’évaporera dans la nature, le reste investi pour acheter du mauvais goudron.

Ali B

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