Rassemblement réprimé de la CNCD–Oran : Les « baltaguia » oranais rameutés par des élus

Redaction

Il est un terme typique du parlé égyptien qui depuis 48 heures est sur beaucoup de lèvres à Oran notamment depuis la répression qui a marqué le rassemblement de ce 12 Février à la place 1er Novembre (ex Place d’armes).

Ce mot est « baltaguia » qui signifie «des gros bras », souvent des délinquants mais pas seulement, qui sont utilisés par les pouvoirs autoritaires pour casser et provoquer des troubles lors de manifestations pacifiques d’opposants.

La semaine dernière au Caire les télévisions du monde entier ont vu les basses œuvres de ces baltaguia lorsque de pseudos Pro Moubarak ont foncé sur les manifestants de la place Tahrir. Ce samedi c’était une version oranaise des baltaguias qui a été mis en scène pour s’en prendre aux citoyens ayant répondu présent à l’appel lancé par la CNCD.

Sur place de très nombreux témoignages, vidéos amateurs à l’appui, montrent en effet un groupe d’une vingtaine de jeunes s’approchant des manifestants pacifique les provocants en les insultants, ou encore les menaçant d’un geste de la main passée sur la gorge comme nous le raconte une militante encore sous le choc.

Scandant « vive Bouteflika !, nous sommes heureux rien ne manque !… » ces baltaguia ont oublié seulement que c’est pour quelques misérables Dinars qu’ils se sont livrés à cette provocation.

Mais le plus grave dans cette pratique, c’est que ces Baltaguia d’ Oran auraient été rameutés par des élus de la ville d’Oran appartenant à un parti de l’alliance présidentielle et d’un autre petit parti ayant fait alliance mais également un sénateur.

D’ailleurs une fois la place du 1er Novembre « nettoyée » par la police ces « élus du peuple » et leur baltaguia ont organisé une contre manifestation pro Bouteflika. Et c’est de l’hôtel de ville que furent sortis les portraits présidentiel. Mais la provocation ne s’est pas arrêtée là puisque le siège de l’Hôtel de ville faisant face à la place du 1er Novembre, a surtout servi ce samedi d’annexe de casernement de la police et de centre de détention pour une dizaine de jeunes manifestants arrêtés. D’ailleurs la LADDH compte réagir devant ce grave dépassement.

Fayçal M