La désormais phrase « culte » du ministre de l’énergie et des mines « je ne suis pas au courant », a encore sonné comme incongruité, mais cette fois sur l’affaire de la réalisation du centre des conventions d’ORAN (CCO) qui abritera du 18 au 21 avril la conférence du GNL 16.
En effet, le 15 Février dernier lors de sa visite d’inspection des travaux pour les préparatifs de cette conférence, le ministre, empêtré dans le scandale de SONATRACH, avait lâché sèchement et sans gêne aucune « je ne suis pas au courant » à un journaliste qui lui demandait de confirmer ou non les surcoûts qui entachent la réalisation du CCO par la société Espagnole OHL.
Tout le monde en était resté interloqué devant un ministre qui pour éviter les questions qui fâchent a choisi soit de s’en prendre à la presse soit de couper court à toute interrogation. Mais queqlues jours après, Chakib KHELIL est épinglé par la société Espagnole OHL qui choisit un titre de la presse Algéroise, pour s’exprimer sur cette affaire par la voix du responsable du bureau technique du suivi du projet CCO .
En effet, tout en vantant la qualité de l’ouvrage, OHL a confié que le montant du projet du CCO était de 650 millions d’euros, contrairement aux déclarations de SONATRACH et du ministre en personne qui avaient annoncé notamment dans les revues de l’entreprise dédiées à l’évènement, que le coût global du CCO était de 400 millions d’euros.
Ainsi, comme le laissent entendre certaines indiscrétions, des avenants ont bien été accordés à la société OHL dans ce projet. Des avenants qui par ailleurs sont restés très secrets jusqu’ici.
Quant au délais de livraison de l’ouvrage largement dépassé au demeurant (il était prévu pour le 30 Janvier 2010), de nombreux observateurs s’interrogent dès lors sur le contenu des clauses qui ont du être savamment rédigées pour arranger les affaires d’OHL en cas de dépassement des délais et ainsi que sur les pénalités éventuelles à calculer en pareil cas .
Assurément les zones d’ombres autour des préparatifs de cette conférence ne cessent de s’élargir, mais qui s’en étonnera à ORAN ?.
MOULAY F