Révélations. Evaluation de «Djezzy» : la sous-traitance, la Banque Rothschild et les leurres de Benhamadi

Redaction

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Le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, tente-t-il d’induire en erreur l’opinion publique sur l’affaire «Djezzy»? En tout cas, ses récentes déclarations le supposent. M. Benhamadi avait déclaré, mercredi 22 septembre 2010, que le Gouvernement algérien ne fera pas recours à l’expertise étrangère pour définir la valeur financière de «Djezzy».

A partir de Tizi-Ouzou, le ministre des PTIC dira que «l’Algérie disposait de l’expertise qualifiée pour mener une telle opération», en faisant allusion à la désignation, pour cette mission, du cabinet algérien «Hadj Ali Audit Practice», propriété de l’expert financier algérien Hadj Ali Mohand Samir (lire notre article). «Algérie-Focus» a pu lever le voile sur les dessous de l’évaluation de «Djezzy», une opération entourée de beaucoup de mystères et de contradictions.

Focus.

Le Cabinet «Hadj Ali Audit Practice» sous-traite l’opération

Moussa Benhamadi dit que l’Algérie n’a pas fait appel à l’expertise étrangère pour évaluer «Djezzy» dans le but de le racheter à sa maison-mère «Orascom Telecom». Faux! Selon nos sources, le Gouvernement sait pertinemment que le Cabinet algérien «Hadj Ali Audit Practice» travaille en collaboration avec des Bureaux d’Audit étrangers basés à Paris.

Mieux encore, des sources bien informées ont confié à «Algérie-Focus» que M. Hadj Ali a décidé de sous-traiter cette opération à ces Bureaux étrangers. En réalité, le nom «Hadj Ali Audit Practice» n’est avancée en public que pour donner l’illusion que c’est la main algérienne qui prend en charge l’évaluation financière de «Djezzy». C’est une façade.

Quand Ouyahia écarte la Banque Rothschild du marché Djezzy

Autre révélation faite par nos sources : en août dernier, un appel d’offres international avait été publié pour la sélection d’un Bureau d’Audit chargé d’évaluer «Djezzy» pour le compte du Gouvernement algérien.

La Banque Rothschild a été retenue mais le marché lui est retiré quelques semaines après. Le Premier ministre Ouyahia serait intervenu pour annuler cette attribution et «recommander» fortement (comprendre imposer) le Cabinet algérien «Hadj Ali Audit Practice».

Les récentes déclarations du ministre des PTIC rajoutent un peu de brouillard à la confusion qui entoure déjà le rachat de «Djezzy». Une confusion qui ne leurre que l’opinion publique algérienne puisque les milieux d’affaires restent bien informés des faits, ce qui entachent plus la crédibilité de l’Algérie à leur yeux.

Nos sources concluent qu’un autre combat se mène actuellement. C’est celui de l’attribution des parts de «Djezzy» une fois son rachat finalisé (lire notre article).

Yasmina B.