Par : Yacine
Dans le légendaire marasme national, désormais hissé au statut de tradition, tout le monde arrivait, tant bien que mal, à suivre la cadence. On ne l’acceptait pas, ne le cautionnait pas, on le dénonçait même inutilement, mais on vivait avec toute-de-même.
La situation a changé depuis le 9 avril et surtout, depuis la reconduction fidèle d’un gouvernement fatigué et usé qui ne doit son existence qu’à la nécessité procédurale.
Primo, c’est la confusion totale, question décisions économiques. En cette période de crise, de chute des recettes financières et d’échec des politiques de diversification, c’est la cacophonie totale. L’exemple le plus révélateur est celui de la mesure, par ailleurs absurde, qui concerne les entreprises importatrices étrangères qui devaient, rappelons-le, intégrer à hauteur de 30% un partenaire algérien avec effet rétroactif.
Balancée subitement, la décision a été revue par le ministre des Finances, qui déclarait depuis New York, que les sociétés étrangères installées avant le 1er mars en Algérie ne sont pas concernées par la mesure en question. Le lendemain, la Banque d’Algérie répondait que rien n’a changé et que la mesure reste rétroactive.
Déjà que les décisions économiques prises avant l’élection du 9 avril n’avaient aucune explication logique -et le débat est ouvert à tous ceux qui croient le contraire- voilà maintenait qu’on réussit à faire pire en polémiquant dessus.
Ce cas de figure est à adosser aux petites engueulades Ouyahia-Temmar, aux promesses électoralistes faites par Tayeb Louh pour effacer les dettes des jeunes bénéficiant de l’Ansej -et qui restent sans suite-, aux projets touristiques émiratis, médiatisés à outrance mais qui n’arrivent toujours pas et tutti quanti.
Tout ceci pour dire qu’à la lumière de ce qui se passe, on ne peut avancer qu’une seule explication plausible : il y a là haut, un big problème de leadership. Et dans ce cas de figure, en plus d’être vraiment mal barré, on devient tragiquement ridicule.