Le Maroc est conscient que dans l’énorme enjeu que représente le grand gisement de phosphate du Sahara occidental (lire l’analyse), le combat ne peut être mené sans bourse délier. Alors le royaume chérifien met la main à la poche pour peser sur le cours des évènements ou plutôt sur ceux qui les font.
En effet, le Maroc a du dépenser près d’un demi-million de dollars en 2009 pour plaider sa « cause » auprès des sénateurs américains et des hommes d’influence à Washington. Cet argent a été déboursé dans diverses opérations de lobbying menées par des personnalités et des organisations proches du Roi.
Ainsi, 268 000 dollars ont été donnés au Morrocan-American For Policy (MACP), un lobby pro-marocain dirigé par l’ex-ambassadeur américain à rabat, Edward Gabriel ; Avatar Entreprises a touché 70 00 dollars via le groupe Strategic Communication Group ; 27 000 dollars sont revenus à Nurnberger & asociates via Aman Group ; 50 000 dollars à Covington & Burling ;…
En face, les pro-polisario optent pour leur part pour les actes militants. Le plus actif d’entre eux est l’US Western Saraha Fondation, qui dépend de la Dense Forum Fondation. Cette organisation a adressé le 13 décembre depuis Alger, une pétition à la première dame américaine, Michelle Obama. Aussi, avec l’aide du Human Rights Action Center et du Foregn Policiy in Focus, elle a organisé une manifestation devant l’ambassade marocaine à Washington.
Malgré ses relais au Capitol et l’argent du lobbying, le Maroc n’a pas pu éviter un camouflet dans l’affaire de la militante sahraouie Aminatou Haïdar qui a réussi à regagner, « sans conditions », Laâyoune, la nuit du 17 décembre, après une grève de la faim qui a duré plus d’un mois.
RAF avec Maghreb Confidentiel
