Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Ajaccio le raccordement de la Corse au futur gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (Galsi) qui permettra le remplacement de deux centrales thermiques alimentées au fioul lourd par deux nouvelles installations à Lucciana (Haute-Corse) et Ajaccio (Corse-du-Sud).
« Il s’agit d’un investissement massif de 425 millions d’euros » d’ici 2015, a souligné Nicolas Sarkozy, qui a demandé que soit « lancé, sans attendre, un second volet d’études détaillées pour engager le raccordement d’Olbia en Sardaigne vers Porto-Vecchio et celui des gazoducs terrestres vers Bastia et Ajaccio ».
Cette annonce, faite au cours d’un discours consacré au développement durable au Palais des Congrès d’Ajaccio, a été très applaudie dans la salle, ce projet faisant l’unanimité en Corse. Il devrait non seulement permettre de fermer les centrales actuelles, très polluantes, mais aussi assurer une meilleure sécurité énergétique à l’île, souvent victime de black-outs en hiver.
Long de 940km, le futur gazoduc sous-marin devrait avoir une capacité de huit milliards de mètres cubes annuels, alors que les besoins de l’île de Beauté sont estimés à 300 millions de mètres cubes par an. Quant au financement, « la solidarité nationale tiendra toute sa place aux côtés de la collectivité de Corse », a promis le chef de l’Etat, qui veut aussi solliciter l’Europe pour ce « projet important dans le cadre euro-méditerranéen ».
« J’ajoute que la Corse doit développer beaucoup plus massivement les énergies renouvelables, solaire, éolienne, en particulier en mer, voire d’autres énergies marines innovantes », a insisté Nicolas Sarkozy expliquant qu’il faudra assurer « la jonction » entre le fioul lourd et les autres énergies.
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AP
