Secteur de l’eau en Algérie: 10 milliards de dollars investis depuis 2004

Redaction

Dans le cadre des auditions annuelles qu’il dirige sur les activités des différents départements ministériels, Abdelaziz Bouteflika a présidé une réunion restreinte d’évaluation consacrée au secteur des Ressources en eau. A l’issue de l’examen de ce dossier, le président de la République a relevé les progrès indéniables enregistrés par le pays en mobilisation des ressources en eau et en réponse aux besoins de la population dans ce domaine. «Ces progrès nous interpellent donc pour poursuivre l’effort, car la garantie de la ressource en eau demeure un défi majeur pour notre pays situé en zone semi-aride, en même temps qu’il s’agit là d’un facteur fondamental pour le développement humain de la population et pour le développement économique du pays dans tous les secteurs», a souligné le chef de l’Etat.

Dans cet esprit, le président Abdelaziz Bouteflika a ordonné la poursuite soutenue de la mobilisation des ressources hydriques du pays, qu’il s’agisse des eaux de surface, des nappes, ou du dessalement de l’eau de mer. «Cet effort doit se poursuivre d’une manière progressive et intégrée, et en tenant compte du niveau des déficits à travers les différentes régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux appelés à devenir à terme, la dorsale de la politique d’aménagement du territoire, et en accordant davantage d’importance aux besoins de l’irrigation pour l’agriculture que nous devons promouvoir», a poursuivi le chef de l’État. S’agissant du volet assainissement, le chef de l’État a indiqué qu’il attend une réutilisation effective des eaux épurées fournies par les stations de traitement des eaux usées, notamment pour l’agriculture, précisant que le gouvernement doit mettre en place tous les modes de gestion de ces infrastructures, y compris la concession, pour les rentabiliser davantage.

Développer la formation

A cet égard, il a ordonné le développement de la formation et du recyclage des cadres et des compétences du secteur pour améliorer les capacités d’encadrement, et de maîtrise d’ouvrage, ainsi que de managements des projets hydraulique et d’exploitation des ouvrages et réseaux. «A ce stade, j’attends une meilleure maîtrise des coûts et une qualification plus grande en matière de gestion des réseaux dans les villes. Cependant, cela doit également s’accompagner d’un effort intense de formation de capacités et compétences nationales que ce soit au niveau des universités ou par la création de grandes écoles spécialisées, car le développement du secteur représente près de 10 milliards de dollars investis par l’État durant les cinq dernières années seulement», a précisé le chef de l’État. Par ailleurs, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’encourager la rationalisation de l’utilisation des ressources en eau. En ce sens, le président Abdelaziz Bouteflika a indiqué qu’il attend la promotion d’une véritable économie de l’eau dans le pays, en valorisant cette ressource, en rationalisant son usage, et en mobilisant l’autorité pour que chaque consommateur s’acquitte de ses redevances, ajoutant que le prochain programme devra, notamment, «contribuer à la consolidation des résultats obtenus par le secteur et asseoir dans notre pays une réelle gestion intégrée de l’eau dans ses différents usages domestiques, agricole et industriels». «L’État a fait du droit à l’eau une réalité pour nos compatriotes, à charge pour les citoyens d’adhérer à leur tour à une démarche solidaire et équitable de valorisation et d’économie de cette ressource rare et fragile», a conclu le président de la République.

N.A.

Avec Le Financier