On l’avait un peu oublié dans la foulée des Verts, l’affaire Sonatrach livre encore ses secrets qui incriminent encore plus son PDG Mohammed Meziane et rapproche le ministre de l’Energie Chakib Khelil de la barre des accusés. Dans son édition de jeudi, le quotidien arabophone «El Khabar» apporte d’étonnantes révélations sur le scandale de Sonatrach. En effet, selon «El Khabar», la compagnie d’hydrocarbure algérienne a subit d’énormes pertes financières à cause de la corruption et de la mauvaise gestion. Des pertes estimées, selon les sources d’«El Khabar» à 9.000 milliards de centimes en six ans d‘exercices. Rien que ça! Le quotidien rajoute que les audiences des mis en cause ont permis de révéler que les dépenses personnelles du PDG de Sonatrach ont avoisiné le milliard de centimes par an, puisés dans les caisses de la compagnie nationale. Le journal, qui cite des sources proches des enquêteurs, précise que ces pertes financières sont dues, en premier lieu, à des centaines d’attributions douteuses de contrats sous forme de «gré à gré». Des projets qui ont profité, essentiellement, à des bureaux d’études et de consulting étrangers. Ces mêmes bureaux auraient, selon «El Khabar», sollicité l’intervention des deux fils du PDG de Sonatrach pour l’octroi de projet, moyennant des commissions se comptant en milliers de dollars. Le quotidien rajoute que la Justice enquête actuellement sur l’implication ou pas du ministre de l’Energie Chakib Khelil en interrogeant les mis en cause sur le degré d’informations qui parvenaient à son bureau.
Diana Meftah