SOS Disapru(e)s, 10 ans sans voie…

Redaction

Les familles de disparus continuent de se rassembler chaque Mercredi devant la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, sans que personne n’y prête attention.

Personne, c’est trop vite dit. Selon le site de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, l’association SOS disparus subirait ces dernières semaines des intimidations de la part de la gendarmerie nationale. A plusieurs reprises, des gendarmes se seraient présentés au siège de l’association afin d’y interroger la présidente Mme Fatima Yous. En l’absence d’un mandat officiel, cette dernière a refusé de répondre aux questions des gendarmes dont ce n’était pas la première visite.

A ce sujet, le site internet rappelle, que plusieurs associations des droits de l’Homme continuent de ne pas pouvoir déposer leur dossier d’enregistrement aupré du ministère de l’intérieur, une obligation privant de fait plusieurs d’entre elles de la reconnaissance légale nécessaire à la poursuite de leurs activités. C’est le cas de SOS-Disparu(e)s qui, malgré de nombreuses tentatives, n’a jamais obtenu de récépissé de déclaration d’enregistrement et ne peut donc faire état et jouir pleinement de son existence légale.

Du coté des manifestants, les proches des victimes se battent pour faire rejaillir la vérité sur leur enfants dans l’indifférence la plus totale. Invisibles, devant une population devenue insensible, la police ne s’encombre même plus de contrôler leur mouvement de contestation qui en est à sa 10e année.

Kha_Louna

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