Terrorisme : les pays sahélo-sahariens veulent s’attaquer aux finances d’AQMI

Redaction

Les pays du Sahara engagés contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) veulent s’attaquer aux finances de cette organisation terroriste. Une rencontre à huis clos a eu lieu le 14 septembre à Alger pour examiner comment débusquer les millions de dollars obtenus par AQMI grâce aux enlèvements et à la contrebande.

Rien n’a filtré de cette rencontre à huis clos rassemblant à Alger des responsables algérien, malien, mauritanien et nigérien qui aurait pour objet l’examen des voies et moyens de combattre le blanchiment d’argent des terroristes d’AQMI (ex-GSPC).

On y évoquerait même la traçabilité des millions de dollars engrangés par eux à l’occasion des enlèvements et de la contrebande, et investis pour continuer leurs activités terroristes au Sahel en achetant des armes et des équipements.

Une chose est sûre, l’Algérie fait du tarissement des finances de l’ex-GSPC, son cheval de bataille. Pour les responsables locaux de la lutte anti-terroriste, le paiement de rançon perpétue cette criminalité.

Dernièrement, à New York, lors de la seconde revue onusienne sur la stratégie de lutte contre le terrorisme, Kamel Rezag Bara, conseiller du président Bouteflika, a réitéré cette position. Il a révélé que pour la région du Sahel, les prises d’otages par les groupes terroristes depuis 2005 leur ont rapporté plus de 50 millions d’euros.

Faute de pouvoir empêcher le versement de rançon, l’Algérie et ses partenaires au Sahel veulent mettre la main sur cet argent et paralyser ainsi les activités terroristes dans la région.

RFI