Un classement publié par le Forum économique mondial place l’économie algérienne en bas de l’échelle africaine.
Les entreprises africaines peuvent devenir nettement plus compétitives, si les gouvernements africains et leurs partenaires internationaux améliorent l’accès aux financements, souligne le «Rapport sur la compétitivité en Afrique 2009», dont les résultats ont été publiés par le Forum économique mondial, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale.
Le Forum a dévoilé les dix pays qui se placent à la tête du classement de la compétitivité sur l’Afrique 2009. En tête de liste figure, sans surprise, la Tunisie (4,6 points), talonnée par l’Afrique du Sud (4,4) et le Botswana (4,2). L’Ile Maurice (4,2) et le Maroc (4,1) sont respectivement classés 4ème et 5ème. Les cinq dernière places sont respectivement occupées par la Namibie (4,0) l’Egypte (4,0), la Gambie (3,9), le Kenya (3,8) et enfin le Nigeria (3,8). Selon le même document, l’accès limité aux services financiers demeure un obstacle de taille pour les entreprises africaines, mais les pays africains sont aussi moins compétitifs sur le marché mondial à cause des infrastructures peu développées, des services de soins de santé et d’éducation limités.
Les trois lignes d’action à long terme concernent les domaines de l’infrastructure qui demeurent l’un des obstacles majeurs à l’exercice de l’activité des entreprises en Afrique, les systèmes d’éducation de base et de soins de santé qui sont inefficaces et brident l’exploitation du potentiel de production du continent et enfin, la bonne gouvernance et des instances dirigeantes solides et éclairées dont l’Afrique devrait offrir plus d’exemples.
Ça ne décolle pas !
L’Afrique du Sud, première puissance économique du continent, vient ainsi d’entrer en récession pour la première fois en dix-sept ans. La baisse de la demande en ressources naturelles, principales richesses de nombreux pays africains en est la première cause.
Alors pourquoi l’économie algérienne n’est pas performante? La production industrielle du secteur public algérien peine à décoller. En 2008, elle a enregistré une faible hausse de 1,9%, selon les dernières données de l’Office national des statistiques (ONS), qui précise que cette progression a été de 4,3% hors hydrocarbures. En 2007, cette hausse a été de seulement 0,3% par rapport à 2006. En 2008, l’industrie publique algérienne a été tirée essentiellement par les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE +3,9%), avec une hausse substantielle de 27,7% au 4ème trimestre, de l’agroalimentaire avec 6,8% et des industries chimiques avec +2,5%. Les productions des secteurs de l’énergie et des mines enregistrent des augmentations respectives de +7,9 % et +9,8% en 2008 par rapport à l’année précédente. Parmi les branches qui ont connu le plus de difficultés au cours de l’année écoulée, figurent les industries diverses avec -20,6 % et du bois, liège et papier (-11,9 %), relèvent les experts de l’ONS. La baisse a également concerné les industries des hydrocarbures (-2,4 %), les matériaux de construction céramique et verre (-1,6 %), les cuirs et chaussures (-1,2%) et enfin textiles et confection (-1,1).
Le nouvel indice sur lequel a été calculée la production industrielle de 2008, a été élaboré suite aux mutations qui ont été introduites dans le secteur de l’industrie, indique l’ONS. Cependant, suite à la privatisation de certaines entreprises et la cessation d’activité d’autres, le nombre d’entreprises publiques a connu une baisse. 90 entreprises et filiales, privatisées ou dissoutes, sont sorties de l’enquête de l’ONS sur la production industrielle. La liste des produits a été, quant à elle, réduite de 54 éléments alors que trois branches d’activités ont été supprimées. Il s’agit de celles de l’extraction de minerai métallique non-ferreux, de la fabrication de corps gras et, enfin, de la fabrication d’autres produits alimentaires.
B. Adali
Avec Le Financier