Hammadi Jebali, secrétaire général du parti d’Ennahdha et membre de l’Assemblée nationale constituante sera désigné, mercredi, au poste de chef du gouvernement.
Moncef Marzouki, qui vient de prendre ses fonctions de président de la République, a, également, appelé les présidents des partis à se concerter au sujet de la composition du nouveau gouvernement.
Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, au Bardo, à la suite de sa prestation de serment, il a formé l’espoir de voir les Tunisiens qui ont fait preuve de rationalité, amorcer la prochaine étape qui est pleine de défis, en étant animés d’un esprit victorieux.
La veille, le président de la commission chargée du décompte des voix et du contrôle de l’opération de vote au sein de l’Assemblée nationale constituante, Mahmoud El May, avait donné vainqueur Mohamed Moncef Marzouki, avec 153 voix sur 202 exprimées , avec 44 bulletins blancs, 2 abstentions et 3 voix contre. Dans une première allocution aux élus de la Constituante, le nouveau président de la République s’est dit «conscient du volume de la confiance placée en sa personne par les Constituants et le peuple tunisien», considérant cette responsabilité comme étant «un rêve pour tout être humain». Il a ajouté en s’adressant aux membres de l’Assemblée: «Je serai, toujours, conscient de la lourde mission qui m’a été assignée et l’ampleur de la responsabilité qui m’a été dévolue par le peuple tunisien.»
M. Marzouki a, ensuite, adressé un message aux membres de la Constituante qui n’ont pas voté en sa faveur, dans lequel il a précisé avoir bien saisi la raison de leur refus de soutenir sa candidature à ce poste, déclarant: «Je vous dis que la démocratie ne saurait exister sans majorité et minorité, ni sans majorité et opposition. Votre message est clair! L’avenir nous dira si nous avions raison ou tort… et nous serons contrôlés.»
Il a, en conclusion, indiqué que son élection au poste de président de la République à la majorité des voix des membres de l’Assemblée constituante a marqué «un moment historique dans l’histoire de la Tunisie et dans sa propre vie», scandant «vive la Tunisie».
Le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar avait auparavant considéré la victoire de Moncef Marzouki, comme étant le reflet d’une volonté claire de l’Assemblée à l’investir d’une telle responsabilité, ajoutant qu’avec l’élection de Marzouki au poste de président de la République, la Tunisie s’engage résolument sur la voie de la démocratie.
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(*) Le titre est de la rédaction
