Un centre pouvant accueillir 100.000 dons de sang par an opérationnel à Alger en 2011

Redaction

Un nouveau centre de collecte et de traitement du sang pouvant accueillir 100 000 dons par an sera opérationnel à Alger (Chéraga) au courant de l’année 2011, a indiqué, mardi, à Alger, le professeur Kamel Kezzal, président de l’agence nationale du sang (ANS). « Outre la collecte de sang, ce centre remplira d’autres missions à l’instar de la séparation, du contrôle et de la distribution des dérivés du sang au profit des structures hospitalières du centre du pays », a fait savoir le professeur Kezzal, qui s’exprimait dans le cadre du forum du quotidien El Moudjahid.
Au cours de son intervention, le conférencier a mis l’accent sur le volet lié à la sensibilisation laquelle ne doit pas « se limiter » à la journée nationale (25 octobre) ou mondiale (14 juin) du sang, mais doit se faire de manière « permanente » afin d’ « ancrer », au sein de la société, la culture du don du sang. Pour le professeur Kezzal, les craintes des potentiels donneurs d’être infectés sont infondées dans la mesure où toutes les mesures de sécurité sont prises et qu’aucun détail n’est laissé au hasard.

Il a ajouté qu’outre la sensation du devoir accompli après l’acte consistant à donner un peu de son sang, les analyses sérologiques effectuées sur le sang du donneur permettent la détection d’éventuels maladies chez celui-ci. « Ces dernières pourront, alors, être traités à temps, épargnant de la sorte au donneur efforts et argent », note-t-il. Evoquant le mois de Ramadhan dernier, le président de l’ANS s’est félicité que 37 000 dons y ont été enregistrés, éméttant le voeu de voir cette dynamique étendue au restant des jours de l’année.

Au sujet du bilan de l’année 2009, le professeur Kezzal a indiqué que cette dernière a vu s’effectuer 4009 dons de sang, relevant que la capitale arrive en tête avec 70 000 dons, dont 25 000 dons se sont effectués au CHU Mustapha. Dans la foulée, l’invité du forum du quotidien El Moudjahid a relevé que la société nationale des véhicules industriels (SNVI) participe de plein pied dans l’opération de collecte de sang à la faveur des véhicules qu’elle met à la disposition de l’ANS.

Dans ce cadre, M. Gherbi a indiqué que 41 véhicules de collecte sont déjà opérationnels au niveau de 31 wilayas dans l’attente de la réception de 24 autres au cours de la saison 2010-2011. Sur un tout autre registre, le président de l’ANS a fait savoir qu’au regard des efforts déployés en matière de promotion du don de sang durant ces dix dernières années, l’Algérie a été récemment félicitée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour illustrer les efforts déployés par l’Algérie, le président de l’ANS a évoqué le documentaire réalisé conjointement par l’ANS et l’ENTV sur le don de sang en Algérie, et qui a été distribué dans plusieurs pays africains. Le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS), Kaddour Gherbi a, pour sa part, relevé « le degré de maturité » du citoyen algérien, l’exhortant à ne jamais refuser l’appel du coeur.

Pour lui, la sensibilisation du citoyen reste le meilleur moyen de faire prendre conscience à celui-ci de l’importance consistant en le don du sang « surtout

lorsque l’on sait que personne n’est à l’abri d’un accident, qu’elle qu’en soit la nature », a-t-il tenu à rappeler. M. Gherbi a saisi l’opportunité du forum d’El Moudjahid pour lancer un appel aux pouvoirs publics, les exhortant d’inscrire la FADS au sein des organismes non gouvernementaux et ce dans le but de bénéficier des subventions (comme stipulé par la réglementation en vigueur), relevant au passage que les aides reçues jusque là ne sont guère suffisantes.

Le président de la FADS a fait savoir que pour cette année, c’est la wilaya de Bouira qui a été choisie pour abriter les festivités relatives à la journée nationale du don de sang en récompense des efforts fournis par les comités locaux afin d’inciter de nombreuses personnes au don de sang. Il a ajouté que la même wilaya abritera un marathon maghrébin qui verra la participation des pays de la région.

Lors du débat, les deux conférenciers ont, à l’unanimité, fustigé le comportement de certaines cliniques privées, qui n’hésitent pas à inclure le sang (qu’elles reçoivent pourtant gratuitement des hôpitaux) dans la facture totale que le patient est tenu de payer.

APS

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