Un départ massif des sages-femmes en retraite pénaliserait le métier

Redaction

[Aps 16/1/10] ALGER – La secrétaire générale de l’Union nationale des sages-femmes, Akila Guerrouche, a affirmé samedi à Alger qu’un départ massif des sages-femmes en retraite pénaliserait ce métier. S’exprimant lors d’une rencontre de concertation avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière autour du statut particulier de ce corps paramédical, Mme Guerrouche a relevé qu’un nombre considérable de sages-femmes, sur l’ensemble du territoire national, ont atteint l’âge légal de la retraite. Elle a, à cet égard, averti contre le « manque flagrant » de sages-femmes dans les services de santé dû à un départ massif en retraite en dépit du programme de formation tracé par le ministère de tutelle.
Mme Guerrouche a saisi cette rencontre pour souligner l’urgence de revaloriser le métier de sage femme, plaidant pour une protection contre d’éventuelles poursuites judiciaires suite à des erreurs médicales « dans la plus part du temps non commises ». Elle a appelé aussi au renforcement de la formation continue des sages-femmes et à une mise à niveau de leur cursus professionnel afin qu’elles puissent être en amont avec l’évolution que connaît le secteur de la santé et assurer ainsi de bonnes prestations.

Pour Mme Guerrouche, une formation de qualité des sages femmes « ne peut être garantie que par la réouverture de l’Ecole nationale des sages femmes qui a fonctionné en Algérie depuis 1825 », la prolongation de la durée de formation à cinq années et l’introduction d’un module sur l’examen par échographie.

Concernant la prévention contre la grippe A/H1N1, Mme Guerrouche a déploré la non participation des sages femmes à la campagne de sensibilisation sur cette pandémie, alors que la sage femme, a-t-elle dit, « est présente dans toutes les maternités et fait partie du corps médical et paramédical à la tête des campagnes de vaccination ».

De son coté, la chargée du dossier formation et suivi des statuts particuliers des corps médicaux et paramédicaux au ministère de la Santé, a affirmé que le statut particulier des sages femmes et à l’ordre du jour au ministère. Sur la formation de ce corps paramédical, elle a expliqué que le ministère a tracé un plan consacré à ce volet, dont certains points relèvent des prérogatives du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

APS