Une journée sans mensonges !

Redaction

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La légende raconte qu’un 1er avril de l’année 1564 est né, en France, sous le règne de Charles IX, le poisson d’avril.

Depuis, cette date est devenue une journée « open lies », où il est tolérer, voire encourager de mentir, de monter des canulars, de tromper l’autre… pour s’amuser, pour rire, dit-on.

Rien de méchant en soi en vérité – ah désolé, remplaçant « en vérité » par « en fait », c’est plus poisson d’avril- donc, je répète, rien de méchant en soi en fait, que de raconter des bobards le 1er avril, dès lors que tout le monde est censé savoir qu’il s’agit de la journée des pipeaux.

Mais si l’on se penche un peu plus près sur l’histoire de l’humanité, de l’apparition des premières organisations humaines, des premières cités et civilisations, à nos jours, eh bien on se rend compte que le mensonge a toujours accompagné les hommes (et les femmes aussi) et les hommes de pouvoir en premier chef; le mensonge occupant pour ces derniers une place aussi vitale que l’air qu’ils respirent. Leur vie est une succession de 1er avril : 365 poissons d’avril, un pour chaque jour de l’année.

Face à cette situation, il me paraît intéressant et tout autant amusant – mais tout à fait chimérique je le concède -, d’instaurer la journée mondiale de la vérité. Pour ma part, je choisirais le 1er janvier. Vous savez pourquoi ? C’est simple : juste après les fêtes de fin d’année et de manière hiérarchisée, selon le degré de responsabilité de chacun, tous les chefs d’Etats du monde entier, leurs gouvernements ensuite, puis les banquiers, les intellectuels, les journalistes, les hommes de cultes, les vendeurs de fruits et légumes, les époux et les épouses… jusqu’aux enfants, tout le monde dévoilerait ses mensonges de l’année écoulée.

Imaginez un instant, ce qu’un seul jour sans mensonges, un jour de pleine vérité, pourrait provoquer comme cascade de surprises, de désillusions, de révoltes, de démissions, de divorces… et de fessées !

Alors, on pourrait enfin savoir, en vrac, qui sont les assassins de JF Kennedy et de Mohamed Boudiaf, la face cachée du 11 septembre, de la grippe A, où est parti l’argent de la crise financière, qui a provoquée celle-ci et qui en profite, combien d’hommes trompent leurs femmes et vice versa, le montant des comptes en banque des émirs du golfe ( et du golf, les plus extravagants greens, copieusement arrosés, dans un désert) et leurs « oulémas » à la fatwa télécommandée, les secrets et les trésors du Vatican, les desseins d’Obama, les détails du projet d’Israël, qui sont les vrais terroristes et qui sont les résistants…

Vous imaginez un peu le maelström que cela provoquerait, la crise de confiance qui régnerait après tous ces déballages ?

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire estiment certains; ce serait mauvais pour l’équilibre des choses ! Peut-être que oui, peut-être que non ! Mais comment le saurions-nous, puisque nous ne l’avons jamais vécu. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’un monde avec moins de menteurs ne se porterait pas plus mal.

F.A.

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