Après un relatif retour au clame hier à Oran, le mouvement de protestation a repris de plus belle aujourd’hui dans la capitale de l’ouest. Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue après la prière du vendredi, transformant le centre ville en arène où s’affrontent jeunes et forces de l’ordre, nous ont rapporté des témoins sur place.
Des groupes de jeunes du quartier populaire de St-Pierre bloquent la rue de Larbi Ben M’hidi, l’une des principales artères de la ville. Ils jettent des pierres sur la police et les passants du haut des toits des immeubles où ils se sont repliés.
Selon les témoins, plusieurs jeunes sont armés de couteaux et de sabres, faisant craindre le pire aux Oranais. La police a procédé à plusieurs arrestations, allant même jusqu’à « dénicher » les émeutiers dans les halls et les toits des immeubles.
La foule scande des slogans hostiles au gouvernement tout en revendiquant des droits. Le tout dans la confusion la plus totale.
Alger en alerte
Il semble que la tension a baissé dans la capitale aujourd’hui. Cela n’empêche pas les autorités de maintenir l’état d’alerte de crainte d’une reprise du mouvement de protestation.
La cause: des appels lancés sur internet par plusieurs groupes, formés notamment sur facebook, qui ont exhorté les algériens à organiser des marches pacifiques après la prière du vendredi, à Alger et dans d’autres ville du pays.
Plusieurs barrages de police ont été installés sur l’axe Club des Pins et sur les routes qui mènent à la présidence, apprend-on auprès de témoins.
Par ailleurs, « l’état d’alerte a été déclenchée au niveau de L’hôpital de Bainem (Hmamet) et de la protection civile », nous a précisé une source hospitalière. Et d’ajouter: « Tout est préparé pour accueillir d’éventuelles victimes ».
La police a ressorti ses véhicules blindés et un hélicoptère survole la ville en permanence. Alger retient son souffle !
RAF