Zerhouni rend hommage au défunt Ali Tounsi, son "frère d'arme"

Redaction

Le ministre de l’Intérieur, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a rendu jeudi à Alger un hommage à son « frère d’arme », le défunt DGSN, Ali Tounsi, assassiné le 25 février dans son bureau à Alger.

« Nous avons, moi et Si El-Ghouti (Ali Tounsi ndrl), rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) le même jour. Nous nous connaissions depuis 35 ans. Nous avons eu une seule préoccupation : l’intérêt et la défense de la nation », a déclaré M. Zerhouni à l’occasion de la cérémonie de clôture d’une session de formation des chefs de Sûreté de daïras à l’Ecole supérieure de police de Chateauneuf.

« Notre seul but était l’indépendance de l’Algérie pendant la Révolution avant que nous nous attelions l’un et l’autre à l’édification du pays », a-t-il ajouté.

Le ministre a rappelé qu’Ali Tounsi a accepté, durant les années 1990, « la lourde responsabilité de diriger la DGSN dans des conditions très difficiles au moment où certaines personnes fuyaient la responsabilité ». Avant de conclure tristement :  »le défunt frère nous a été ravi d’une manière subite et inattendue ».

Aux dernières nouvelles, l’assassin, le colonel Oultache, est « poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation » et a été placé « sous mandat de dépôt », a déclaré jeudi, le ministre de la justice, Tayeb Belaiz, précisant que « l’affaire est entre les mains de la justice » et que « l’enquête judiciaire a été ouverte ».

L’auteur du meurtre « est actuellement en détention préventive », a indiqué par ailleurs le ministre, ajoutant que l’affaire est désormais du ressort du juge d’instruction qui « désignera sans doute un expert ».

Rappelons, que la famille du défunt a démenti dans un communiqué adressé à la presse, la version officielle de l’assassinat de Tounsi.

Elle a contesté plusieurs « affirmations infondées » de Zerhouni à ce propos, notamment en précisant que « le défunt a été assassiné froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau… », et en présence de témoins, alors que le ministre de l’intérieur a présenté lui l’assassinat comme une affaire entre le meurtrier, pris d’une crise de « démence » au moment de l’acte, et la victime.

RAF