De nombreux partis politiques, notamment ceux de l’opposition, risquent de disparaître graduellement dès les élections législatives du printemps prochain. Ils seront «victimes» de la nouvelle loi portant régime électorale, publiée dans le dernier Journal officiel.
Comme beaucoup de formations de l’opposition n’ont pas participé à beaucoup d’échéances électorales, il leur sera difficile de se présenter, partout, lors des législatives de mai prochain ou lors des élections locales qui auront lieu juste après. Dans son article 73, la loi stipule en effet que les partis politiques doivent justifier d’au moins 4% des suffrages exprimés dans une circonscription électorale précise pour pouvoir présenter des listes. A défaut, la formation politique doit avoir au moins 10 parrainages d’élus ou 50 signatures d’électeurs. Le nombre doit être de 10 élus ou de 250 signatures d’électeurs pour les élections législatives. Ces dispositions sont susceptibles de favoriser les partis du pouvoir qui ont participé à toutes les élections et obtenu des élus un peu partout grâce «à la fraude», estime l’opposition.
De plus, les partis politiques seront amputés, notamment au niveau local, d’une partie de leurs cadres, puisque selon la loi, des responsables des communes font désormais partie de ceux qui sont interdits de candidature.
Les décisions ne sont pas encore prises, mais il faut s’attendre à voir moins de boycotteurs lors des prochaines élections législatives.
Essaïd Wakli