Le nouveau stade de Tizi-Ouzou déchaîne les passions. Ce n’est ni son architecture et encore moins sa capacité qui alimente les discussions, mais le nom qu’il doit porter.
Une vive polémique commence à enfler sur les réseaux sociaux concernant le nouveau stade de Tizi Ouzou. C’est une véritable bataille qui est engagée entre ceux qui appellent à ce que le stade soit baptisé au nom de Matoub Lounès et ceux qui sont opposés.
En effet, à chaque fois que le nom de cet illustre personnage est évoqué sur les réseaux sociaux, quel qu’en soit le sujet, cela provoque des polémiques. « Baptiser le nouveau stade de Tizi-Ouzou du nom du rebelle n’est que justice. C’est un geste insignifiant eu égard à l’envergure du personnage », estiment les habitants de la Kabylie, alors que d’autres s’y opposent violemment bienqu’ignorant presque tout du personnage, hormis quelques clichés.
A l’image du commentaire raciste publié par l’ex-correspondant de la chaîne de télévision Ennahar TV à Bordj Bou Arreridj, Houssem Benathmane, qui lui a d’ailleurs fallu un licenciement, les commentaires publiés sur la page Facebook de la JSK se distinguent par une grande hostilité au personnage sans pour autant que les commentateurs sachent ce qu’il incarne. «Ce n’est pas un chahid pour qu’on baptise un stade de son nom», telle est, en gros, la position d’une frange de la société qui perçoit Matoub Lounès comme une source de «fitna».
Une fois de plus, les réseaux sociaux ont servi de théâtre à des polémiques interminables sans avoir la plus élémentaire des informations concernant le sujet débattu. Au bout du compte, on n’échange pas, on ne débat pas, mais on s’insulte on s’entredéchire pour des évidences. Le défunt artiste disait dans l’une de ses chansons : «(…) à mes frères, à l’Algérie entière, des montagnes du Djurdjura jusqu’au fin fond du désert, montrons notre courroux, montrons que nous nous aimons, mais sans porter atteinte aux consciences(…) ».
Massi M.