C’est officiel. L’interdiction qui frappe, depuis plusieurs années, l’importation de véhicules d’occasion sera levée en 2017. C’est ce qu’a affirmé, aujourd’hui, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, lors de son intervention au forum «El Moudjahid».
«On va lever cette interdiction et élaborer un cahier des charges bien précis qui permet de ne pas importer des véhicules représentant des dangers à la circulation. C’est-à-dire que nous allons autoriser l’importation de ces véhicules sous conditions», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «L’essentiel pour nous est que ce soit un marché transparent où l’acheteur a des garanties suffisantes».
L’Algérie autorisait par le passé l’importation des véhicules de moins de trois ans. Mais en 2005, les autorités avaient décidé d’interdire leur importation sous prétexte que le pays ne pouvait être la «poubelle du monde», en référence à la qualité de certains véhicules. Pour certains analystes, le Ministère du commerce avait cédé à l’époque aux pressions exercées par les concessionnaires qui perdaient de grandes parts de marché.
Aujourd’hui, ces concessionnaires sont soumis à une licence d’importation. Après avoir commercialisé près de 280 000 véhicules l’année passée, les concessionnaires -c’est le cas pour certains dont les dossiers ont été rejetés- n’ont pas le droit d’importer plus de 83 000 voitures, tous types confondus. Une «pénurie» qui a provoqué une hausse vertigineuse des prix.
L’importation de véhicules d’occasion pourra éventuellement les faire baisser. Mais cela dépendra de la forme que veut donner le gouvernement à l’importation. «Les pouvoirs publics examinent actuellement les formules à travers lesquelles le marché d’occasion sera organisé, en avançant que ce marché sera soit laissé au distributeur et au concessionnaire uniquement, soit il sera ouvert également à d’autres intervenants», a en outre affirmé le ministre du Commerce.
Elyas Nour