L’Algérie va ré-autoriser la pêche au corail dès l’année prochaine. C’est ce qu’a affirmé, hier, Taha Hamouche, Directeur général de la pêche au ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche. Cette activité très lucrative a été interdite en 2001. Depuis, les informations faisant état d’une reprise des affaires relatives au marché du corail revenaient sans cesse.
En 2014 déjà, la ré-autorisation de la pêche du corail a été annoncé dans les médias. Mais, officiellement rien n’a été fait. Les artisans bijoutiers pourront ainsi être sceptique cette fois-ci encore. Mais la situation financière du pays peut plaider pour un retour effectif à la pêche au corail. D’ailleurs, ce même responsable au Ministère a indiqué que «cette activité sera lancée pour renforcer l’économie nationale par d’autres revenus hors hydrocarbures dans le cadre de la politique de l’Etat visant à diversifier l’économie, dont la pêche et les ressources halieutiques».
La réglementation entourant cette activité sera, selon toute vraisemblance, renforcée et son exportation interdite. Il faut dire que le braconnage a sérieusement altéré la ressource.
Les quotas pêchés par les bénéficiaires des concessions seront vendus à 70% à l’AGENOR (Agence nationale de l’or) qui les cédera, essentiellement, aux artisans bijoutiers. Les pêcheurs pourront vendre le reste, soit 30%, aux enchères, mais toujours sur le marché national.
La concession ne sera utilisée que pendant cinq ans. Après, elle sera laissée au repos pendant 20 ans.
La pêche au corail sera autorisée dans trois wilayas : El Tarf, Skikda et de Jijel, avec 30 concessionnaires pour chaque zone.
Elyas Nour