Après des années d’hésitation, les autorités algériennes ont enfin décidé d’entamer les procédures en vue de récupérer les droits d’auteur sur l’hymne national algérien, Qassaman.
L’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA) a entamé cette procédure auprès de son homologue français, la SACEM (Société des éditeurs, auteurs et éditeurs de musiques), rapporte le site Alg24 qui cite Bencheikh El-Hocine, directeur général de l’organisme algérien. Ce dernier évoque une question de «souveraineté».
Composée en 1956 par le compositeur égyptien Mohamed Fawzi, la musique de l’hymne national, dont les paroles sont l’œuvre de Moufdi Zakariya, a été déposée auprès de la Sacem, seul organisme de protection des droits de l’Homme existant à cette époque-là.
Après l’indépendance, les autorités algériennes ont décidé de faire de ce chant patriotique l’hymne national –amputé d’un refrain qui met en cause la France- avant que le texte ne soit totalement réhabilité ces dernières années. Mais personne n’avait pensé à «rapatrier» ou racheter les droits d’auteurs. La situation est reste en l’état jusqu’à ce que des médias ébruitent l’affaire, il y a deux ans. Les autorités avaient alors expliqué qu’elles ne pouvaient rien faire étant donné que la musique de l’hymne nationale a été enregistrée du temps de la colonisation.
Selon les règles internationales, une œuvre artistique, un ouvrage ou toute autre création tombe dans le domaine public 50 ans après son enregistrement.
Rania Aghiles