70% des Algériens vivent uniquement avec un salaire de moins de 30 000DA par mois

Redaction

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70% des Algériens vivent avec un salaire de moins de 30 000DA par mois, à savoir environ 250 euros. Ces algériens souffrent donc le martyr pour faire face  à la flambée des prix des produits de large consommation. Ils sont également les premières victimes de la détérioration du pouvoir d’achat.

C’est ce qui ressort du rapport annuel de la très officielle Commission Nationale Pour la Protection des Droits de l’Homme (CNPPDH), que dirige l’avocat Farouk Ksentini. Les rédacteurs de ce rapport sur l’activité de cette commission pour l’année 2013, appellent à «Un dialogue national politique, économique et social pour la rationalisation des politiques en tenant compte des intérêts suprêmes du pays ».

Ces chiffres officiels donnés par CNPPDH contredisent ainsi les discours officiels sur les augmentations de salaires et du nouveau de vie des algériens.  Ces chiffres prouvent que l’amélioration du niveau de vie promise par les responsables algériens, qu’ils n’arrêtent pas de ressasser à longueur de discours durant les compagnes électorales, n’est que de la poudre aux yeux. En plus, le rapport du CNPPDH souligne clairement la situation paradoxale qui prévaut en Algérie : un pays qui dispose d’un matelas financier immense grâce à une cagnotte de pas moins de 190 milliards de dollars de réserves de changes, mais une population qui se bat contre la précarité.

Concernant le traitement du volet des droits de l’homme par les services de la gendarmerie et la police algérienne, le rapport de la CNPPDH s’est « félicité de l’intérêt qu’accorde le commandement de la gendarmerie à ce sujet » et la commission de Farouk Ksentini s’est dite « satisfaite » aussi du travail de la Police. Un constat qui ne prend pas en compte certains dépassements de ces services de sécurité pendant les manifestations populaires à cause de la violence utilisée pour les réprimer. S’agissant enfin de la démocratie et des droits de l’homme, la CNPPDH  soutient que «les réformes politiques engagée en 2011 ont elles des échos favorables aux plans national et international ». Que des « échos » à défaut d’effets positifs.

Arezki Ibersiene