A Ouargla, Sellal chahuté et son meeting perturbé par les chômeurs

Redaction

La campagne pour le 4è mandat d’Abdelaziz Bouteflika n’est pas de tout repos pour ses partisans. Preuve en est, Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne de Bouteflika, a été chahuté à Ouargla et son meeting électoral a été perturbé par les chômeurs de cette ville située à 800 km au sud du pays, une ville martyrisée par le chômage et la précarité. 

L’ex Premier ministre a subit la colère des chômeurs du Sud. Dans la salle où le meeting s’est tenu jeudi, plusieurs jeunes ont protesté contre les promesses non tenues du gouvernement concernant l’emploi dans le Sud. L’ancien Premier Ministre a «improvisé» un discours pour répondre aux protestations des chômeurs qui ont investi la salle du meeting.  Sellal a fustigé ainsi l’administration, qui fait, selon lui, preuve de bureaucratie s’agissant de l’application des directives de l’exécutif. Il a également tiré à boulets rouges sur les entreprises étrangères opérant dans la région ainsi que les agences de placements des employés. En clair, pour Sellal, c’est la faute aux autres s’il y a tant de chômage et misères à Ouargla.

Un discours qui, bien évidement, n’a pas convaincu les protestataires, puisque Sellal a trouvé énormément de difficultés pour quitter la salle et son cortège a du démarrer précipitamment afin d’éviter des jets de pierres. Ce n’est pas le seul représentant de Bouteflika dont le meeting ne s’est pas passé dans la tranquillité. Amara Ben Younes et Amar Ghoul, deux ministres et cadres de la campagne du 4e mandat, ont été hués par des jeunes à Boumerdes, à 50 Km d’Alger. Ceci sans compter sur l’absence du public lors de plusieurs rencontres électorales de Amar Saidani, patron du FLN, ou Abdelaziz Belkhadem, conseiller particulier du Chef de l’Etat qui fait également partie de la direction de campagne d’Abdelaziz Bouteflika.

En dépit de tous les grands moyens utilisés,  les promoteurs du 4e mandat n’arrivent pas à mobiliser. La situation pourrait même se compliquer dans les jours à venir au regard de l’indifférence des Algériens. Tout indique que cette campagne électorale n’emballe pas grand monde.

 

Avec Elyas Nour