Dans le sillage de la prestation de serment, Abdelaziz Bouteflika a préparé un discours adressé aux Algériens. Au lieu de la dizaine de pages prévues, Bouteflika n’a prononcé que le contenu de deux pages dans lequel il remercie les électeurs et les cinq autres candidats.
Dans le discours écrit, on trouve les grands axes de sa future action politique dans les 5 prochaines années. Le chef de l’Etat se place en rassembleur. « (…) je lance un appel à tous nos compatriotes à l’effet de placer l’intérêt national au-dessus de toute divergence ou différence politique au demeurant parfaitement admissible en démocratie », a indiqué le chef de l’Etat qui promet « une large consultation » avec la classe politique en vue d’aboutir à « une révision consensuelle » de la constitution. « C’est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle », a-t-il promis.
Sur les autres chantiers, Bouteflika promet de revenir avec plus de détails dans les prochains jours. « Je voudrais confirmer, dès ce jour, ces engagements étant entendu que j’aurai l’occasion, dans les semaines et les mois à venir, de revenir sur chacun d’entre eux dans le détail au fur et à mesure de l’action que j’aurai à mener pour les concrétiser », a-t-il promis.
Abdelaziz Bouteflika ne renonce pas à son projet de réconciliation nationale, même s’il menace, en même temps, de recourir à la force pour éradiquer le terrorisme. « La main de l’Algérie demeure tendue à ses enfants égarés que j’appelle à nouveau à revenir dans leurs foyers », affirmant que la réconciliation nationale « reste ma priorité » et ce « au nom de peuple qui la faite sienne ». « En même temps, la loi sanctionnera tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens », a-t-il averti, relevant que « le peuple algérien pourra compter sur l’Armée nationale populaire et ses services de sécurité pour protéger le pays de toute tentative subversive ou criminelle d’où qu’elle vienne ».
E. W.