Accidents de circulation/ L’Etat incapable de juguler l’hécatombe

Redaction

Une collision entre deux véhicules tue sept personnes d’une même famille à Mascara ; une voiture se renverse à Bounouh, à Tizi-Ouzou, tuant une jeune bachelière de  18 ans. Et la liste du bilan macabre peut s’allonger indéfiniment. Il ne se passe désormais pas une semaine sans que les accidents de la route ne tuent des citoyens innocents et de manière spectaculaire. Pendant ce temps, les autorités ne brandissent qu’une seule et unique arme : la sensibilisation.

Le bilan rendu public, lundi, par la protection civile est digne d’une véritable guerre. Durant la semaine qui s’étend du 24 au 30 juillet dernier,  59 personnes ont trouvé la mort et 2.285 autres ont été blessées dans 1761 accidents de la circulation, survenus au niveau national, indique la protection civile. Un chiffre qui s’est considérablement allongé les semaines jours suivants, puisque les décomptes quotidiens des différents services de sécurité donnent de nouveaux bilans effroyables.

Pour faire face à cette hécatombe, les autorités ne répondent que par les «actions de sensibilisation». Ainsi, le Centre national de prévention et de sécurité routière envoie, par SMS, un simple slogan en guise de réponse: « Un voyage en voiture est un plaisir, n’en faites pas un drame ». Une initiative qui a pour but, selon le ministère de l’Intérieur, « la réduction du nombre d’accidents de la route, des décès et des blessés, qui enregistre chaque année une hausse considérable durant la saison estivale ».

Cette campagne, qui profite des vacances d’été pour toucher un maximum de citoyens, n’est malheureusement pas la première du genre. Rien qu’au mois de juin, la radio nationale a lancé, à travers ses antennes régionales, un fil rouge pour interpeller les automobilistes sur les dangers des accidents de la route. Résultat ? le nombre de mort a augmenté et rien ne semble pouvoir arrêter la spirale.

Pendant ce temps, l’application des lois semble être la dernière préoccupation des responsables. Preuve en est que les agents de la police et de la gendarmerie nationale se montrent souvent indulgents et parfois passifs devant des dépassements qui se passent sous leurs yeux. Pis, aucune nouvelle initiative n’est prise par les autorités pour arrêter ces meurtres. Jusqu’à quand ?

Essaïd Wakli