L’Algérie enregistre annuellement et ce, depuis cinq ans, 600 décès sur les 50 000 accidents de travail recensés, soit plus qu’un pays comme la France qui compte une population active bien plus importante. Le chiffre a été communiqué aujourd’hui par le directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), Hassen Tidjani Haddam.
Ce chiffre pourrait ne pas refléter la réalité vu que le pays compte des centaines de milliers de travailleurs exerçants dans l’informel. L’année dernière, l’Office nationale des statistiques (ONS) avait fait état de plus de 4,08 millions de salariés qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale.
Selon le DG de la CNAS, la plus gros de ces accidents est survenu dans le BTP (Bâtiment et travaux publics) avec un taux de 27% de l’ensemble des accidents déclarés. Pour ce qui est des décès, près de la moitié des cas enregistrés (45%) ont eu lieu également dans ce secteur.
Le même responsable a également signalé que c’est le secteur privé qui est le plus touché par les décès causés par les accidents de travail, ce qui donne une idée sur les mesures de sécurités adoptées, par exemple, sur certains chantiers (BTP) se trouvant à Alger, Boumerdes, Béjaïa et Sétif, qui sont, d’après le DG de la CNAS, les quatre wilayas où sont enregistrés le plus gros des accidents de travail.
Notons, à titre de comparaison, qu’en France, où il y a plus de 25 millions de salariés, contre 10,5 millions en Algérie, y compris les salariés du secteur informel, il y a en moyenne 550 décès par an.
Elyas Nour