Les députés ont adopté, hier, lors d’une séance nocturne, à une très large majorité, le plan d’action du gouvernement présenté par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, fidèle aux thèmes du quatrième mandat, a mis en avant la stabilité dont jouit l’Algérie. Il a également appelé à la patience à propos de la mise en oeuvre du « nouveau modèle économique ».
Le président de l’APN, Saïd Bouhadja, qui a fait état de la présence de 420 élus et de 34 procurations, a indiqué, à l’issue de son adoption à main levée, que le plan d’action du gouvernement Tebboune a été approuvé par 402 députés alors que 32 ont voté non et que 20 autres se sont abstenus.
Le Premier ministre a souligné à l’issue de cette adoption que « l’appui exprimé par les députés au gouvernement, qui ne souffre d’aucun doute, alourdit la tâche de l’exécutif ». Pour sa part, le président de l’APN, a salué « le niveau des débats qui ont marqué la présentation du plan d’action du gouvernement, le sérieux et la sincérité des intervenants et la diversité des avis exprimés sur divers aspects contenus dans le plan », ajoutant que « les députés se sont attelés à évoquer les préoccupations des citoyens ayant voté pour eux lors des dernières législatives ».
Des débats «démocratiques»
Le Premier ministre, qui a également félicité les députés pour la qualité et la sérénité des débats qu’il a qualifiés de «démocratiques», a promis de tenir compte des préoccupations exprimées par les parlementaires. Il a également fait une sorte de déclaration de «politique générale» dans laquelle il a surtout tenu à souligner la «stabilité» politique et économique de l’Algérie et sa résilience à la crise économique, consécutive à l’effondrement des cours du pétrole.
«De nombreux pays envient la stabilité de l’Algérie»
Selon le premier ministre, de nombreux pays envient l’Algérie pour la stabilité politique et institutionnelle qu’elle connait dans un environnement international où apparaissent de nouveaux équilibres et une nouvelle carte géostratégiques. Au plan économique, M. Tebboune a tenté de rassurer en expliquant que le problème actuel du pays est moins «dans la disponibilité des moyens financier que dans la reformulation des priorités et des urgences». A propos du «nouveau modèle économique», il a affirmé que ce n’est pas quelque chose qui s’improvise ou se décrète du jour au lendemain. «Des pays ayant connu un même système économique administré comme le notre ont mis une génération et demie à la changer», dit-il en citant l’exemple de la Russie et en affirmant que le gouvernement s’y attelle déjà.
L.R.