Après six ans d’attente, le procès de l’assassinat du colonel Ali Tounsi en février 2010 s’est ouvert, hier, au tribunal criminel d’Alger. Selon l’arrêt de renvoi, le principal accusé, l’ancien chef de l’unité aérienne de la DGSN, Chouïb Oultache, a plaidé non coupable. Il a expliqué que son acte était justifié par la légitime défense.
Selon le document, dont des extraits ont été rendus publics par l’APS, le colonel Chouaib Oultache a déclaré au juge d’instruction que «l’assassinat de Ali Tounsi n’a aucun lien avec les transactions de modernisation de la DGSN», ajoutant qu’il «n’avait pas l’intention de tuer M. Tounsi». «Il est entré, selon ses dires, dans le bureau de la victime pour demander le report de la réunion sur la transaction de modernisation de la DGSN et n’avait pas l’intention de commettre un crime, mais la victime l’a accueilli de manière déplaisante, lui reprochant d’avoir attribué la transaction à son gendre et l’a traité de « traître », ce qui a poussé l’accusé à dégainer son arme à feu et tirer sur l’ancien DGSN».
Toujours selon l’arrêt de renvoi, après avoir commis son forfait, Oultache a appelé le secrétaire lui demandant de faire venir l’ancien chef de la sûreté de la wilaya d’Alger Abdelmoumene Abd Rabou et Dalmi Youcef le directeur de cabinet de la victime». Oultache leur a également tiré dessus, blessant Abd Rabou à l’épaule.
Dans l’après-midi, ce sont les témoins que se sont succédés à la barre. Le procès est toujours en cours et il risque de durer plusieurs jours.
Essaïd Wakli