Confronté de nouveau au juge d’instruction ce jeudi 1erOctobre, l’homme d’Affaires algéro-Luxembouregois, Chani Medjdoub, plaide toujours son innocence. Ses avocats ont publié, dans la presse nationale, un lettre ouverte pour dénoncer les conditions de sa détention.
« Après sa condamnation dans l’affaire de l’autoroute M. CHANI a entamé une grève de la faim illimitée. Il considère que sa condamnation ne peut s’expliquer que par l’acharnement judiciaire dont il fait l’objet depuis qu’il a dénoncé la torture et déposé une plainte pour torture et détention illégale pendant sa garde à vue qui a duré 20 jours », indique le document.
Selon les avocats de Chani Medjdoub, accusé dans l’affaire Autoroute Est-Ouest et dans l’affaire d’Algérie Télécom, l’accusé « a été précipité dans l’engrenage infernal de la machine judiciaire pour le broyer en multipliant contre lui les procès et les condamnations ». Ils reviennent longuement sur les tenants et aboutissants d’une affaire dans laquelle ils indiquent que l’intéressé est « innocent ». Plus, ils estiment, dans cette lettre publiée sous forme de pancarte publicitaire, que Chani Medjdoub est « blanchi par la Cour Suprême ». Sa détention n’a donc pas lieu de se poursuivre, ajoutent-ils.
Chani Medjdoub croupit en prison pour deux affaires. Il est condamné à 15 ans de prison dans une affaire qui le lie à des marchés douteux avec Algérie Télécom. Il a fait appel. Il a procédé de même dans l’affaire de l’Autoroute Est-Ouest où il est condamné à la même peine. Pour contester cette sentence, il a observé, durant 46 jours, une grève de la faim. Une action suspendue en juin dernier.
Essaïd Wakli