Le magnat égyptien, Naguib Sawiris, subit un véritable camouflet. Il perd en effet, dans le cadre de l’affaire Djezzy, un procès contre l’Etat algérien intenté en 2013 devant un tribunal arbitral.
«Un tribunal arbitral a rejeté sa réclamation d’un montant de 4 milliards de dollars à l’encontre du gouvernement algérien dans le cadre du contentieux lié à l’affaire Djezzy. Le tribunal a également condamné Orascom à payer l’intégralité des frais de procédure pour un montant de 673 975 dollars ainsi qu’ à rembourser les frais supportés par l’Algérie pour un montant de plus de 3,5 millions de dollars », écrit, en effet, le journaliste Farid Alilat sur sa page Facebook. Le reporter de Jeune Afrique a écrit de multiples articles sur le sujet.
L’homme d’affaires, à la tête du groupe OTMTI (Orascom TMT Investments), demandait 4,4 milliards de dollars à l’Algérie plusieurs années après avoir cédé 51,7% d’Orascom Telecom, à Vimpelcom en 2011. Naguib Sawiris accuse l’Algérie d’être intervenue dans une transaction avec le sud-africain NTN qui était prêt à racheter Djezzy pour 7 milliards de dollars. L’Algérie avait alors brandi le droit de préemption, empêchant l’homme d’affaires de conclure ce contrat.
Après des années de lutte judiciaire, le gouvernement algérien a acheté, en 2015, 51% des actions de Orascom télécom, devenue Omnium Télécom Algérie. Les 49% restants sont toujours la propriété du géant russe des télécoms, Vimpelcom, devenu récemment Veon.
Rania Aghiles