Affaire Sonatrach/ Le cri de détresse de la femme d’un certain « Khalil »

Redaction

La famille de l’homme d’affaires algéro-britannique, Amin Khalil, accusé dans une affaire de corruption liée à la compagnie pétrolière Sonatrach, renouvelle son appel au Foreign Office pour qu’il intervienne en vue d’obtenir auprès des autorités algériennes la libération de Amin Khalil.

Ce cadre de haut niveau demeure toujours bloqué en Algérie alors qu’aucune charge n’a été retenue contre lui. Sa femme Dorota Khalil vient, dans une déclaration sur la chaîne d’information en continu Britannique ITV News, de supplier les autorités Britanniques en les exhortant à exercer davantage de pressions sur les autorités Algériennes pour la libération de son mari. Dorota affirme qu’elle commence à perdre espoir et craint pour la sécurité de son époux. « Nous demandons juste de l’aide … aidez-nous à être à nouveau ensemble », a-t-elle encore indiqué.

En 2013, Amin Khalil a signé un contrat avec la compagnie étatique algérienne Sonatrach, dans le cadre d’un projet outre-mer de plusieurs millions d’euros.  Le projet a été réalisé dans les délais et avec succès, mais quelques mois après son retour au Royaume-Uni, Amin a été prié de regagner Alger en urgence pour assister la police dans une enquête de malversation. Il répond, sans hésitation, favorablement à cette requête et revient à Alger.

Cependant, dés son arrivée en Algérie, Amin Khalil a été immédiatement transféré vers un Tribunal. Accusé de corruption, il a été ensuite prié par un juge de ne plus quitter le territoire algérien jusqu’à la conclusion de l’enquête. L’enquête avait officiellement pris fin le 20 décembre 2015, sans qu’aucun procès n’ait lieu.

Le Foreign office Britannique a été, une nouvelle fois, informé des récents développements de cette affaire. La famille du ressortissant algéro-britannique a interpellé également le membre du parlement de la circonscription et lieu de résidence de la famille d’Amin, Chuka Umunna, qui a écrit, lui-aussi, au ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson pour lui demander de trouver une issue à ce drame impliquant un ressortissant Britannique bloqué en Algérie.

Pour sa part, la réponse d’Alger reste pour le moins que l’on puisse dire ambiguë. Les autorités algériennes persistent à croire qu’une telle enquête peut s’étaler sur une durée de cinq ans et même plus… Le calvaire de cet homme d’affaires risque, dés lors, de durer encore longtemps au grand dam de sa femme et ses enfants qui n’arrivent plus à supporter cette cruelle séparation.

La famille d’Amin Khalil craint beaucoup pour sa sécurité notamment après la mort, survenue il y a quelques semaines en Algérie, du journaliste Mohamed Tamalt dans des circonstances troublantes. Affaire à suivre…

Meriem Abdeli: