Agressés et humiliés/ Les résidents du CHU d’Oran se rebiffent     

Redaction

Rien ne va plus au CHU d’Oran. Les résidents, souvent en première ligne dans les services jugés sensibles, dénoncent une situation de déliquescence exacerbée par une qualité de service déplorable. Une grève cyclique est prévue pour dénoncer cette situation précaire.   

Mis en première ligne, que ce soit dans les services d’urgences chirurgicales ou autres, les médecins résidents du CHU d’Oran n’en peuvent plus. Ils se disent les boucs émissaires d’un système défaillant sur tous les plans. Harcelés par l’administration, abandonnés par les staffs techniques, composés d’infirmiers et autres brancardiers et autres, mais surtout assujettis au bon vouloir des professeurs, ces résidents s’estiment réduits à accomplir des tâches qui ne sont pas de leur ressort et se retrouvent confrontés aux courroux de familles de patients qui se défoulent sur eux.

Les résidents des UMC du CHU d’Oran ont observé trois jours de grève la semaine dernière suite à une agression d’un de leurs collègues. “Il y a une absence totale de sécurité malgré la présence d’agents qui passent leur temps à nous harceler à l’entrée au lieu de s’occuper de la sécurité”, affirment-ils outrés.

Les médecins résidents de la région d’Oran sont déterminés à se faire entendre. Leur comité appelle d’ailleurs à une grève cyclique d’une journée, chaque mardi à partir du 24 mai, et à la tenue d’un sit-in régional au CHU d’Oran, avec la participation de leurs collègues de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès.

C’est toute l’architecture du secteur de la santé qui est mise en cause, même si les médecins résidents ne l’ont pas formulé de la sorte. Ce mouvement de protestation rejette le nouveau projet de loi élaboré par la tutelle. L’organisation d’une telle grève, traduit en effet, un profond malaise qui ronge actuellement le secteur de la santé.

Le mouvement de protestation a reçu le soutien du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) qui a mis en exergue, dans un communiqué, «un sentiment de mal-vie des travailleurs du CHUO aggravée par de conditions défavorables au travail ».

Massi M.

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