Il n’y a pas que les experts français qui s’activent sur le site du crash du vol AH 5017 afin de retrouver et d’identifier les victimes de cette tragédie. Non, 13 experts algériens se trouvent aussi sur place, au nord du Mali, depuis le 25 juillet dernier.
« Ils vivent 24h sur 24 sur le site du crash et travaillent plus de dix heures par jour, afin de permettre aux familles de faire enfin leur deuil », a expliqué jeudi à ce sujet Abdelkader Kara Bouhadba, directeur de la police judiciaire au sein de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ce haut responsable de la DGSN a confié lors d’une conférence de presse animée à Alger que l’équipe fait de son mieux pour identifier les victimes algériennes. Et pour ce faire, les 13 experts algériens utilisent « l’analyse ADN » pour identifier les victimes. « Les corps sont très fragmentés vu la violence du crash ; ce qui explique le choix de ce procédé », a-t-il indiqué en expliquant que des prélèvements ont d’ores et déjà été effectués sur les familles des victimes.
Cependant, la tâche de ces 13 experts n’est guère aisée car le processus d’identification des victimes est « complexe et prendra beaucoup de temps », dans « une zone du crash sableuse et difficile d’accès », explique le directeur de la police judiciaire. « Elle connaît également des pluies orageuses et une température qui s’élève à 45°C, ce qui peut rendre inexploitables les échantillons prélevés pour l’identification », a-t-il avancé en dernier lieu pour démontrer qu’il faudra beaucoup de temps avant que les experts algériens ne puissent achever leur travail convenablement.