AH 5017 : L’étrange photo d’Amar Ghoul avec les boites noires de l’avion affrété par Air Algérie

Redaction

Cette photo suscite un véritable buzz sur les réseaux sociaux. Amar Ghoul, le ministre des Transports algérien, brandit « comme un trophée » les deux boites noires de l’avion affrété par Air Algérie qui s’est écrasé dans le désert malien le jeudi 24 juillet dernier. Une pose qui suscite de nombreuses interrogations.

Les internautes algériens ne cachent pas leur étonnement. Amar Ghoul s’affichant très souriant avec les boites noires de l’avion qu’il brandit fièrement avec ses deux mains, l’image n’est pas passée inaperçue. La photo a été prise à Bamako lorsque le ministre algérien a acheminé, en compagnie de son homologue malien, les deux boites noires de l’appareil qui s’est écrasé. « On dirait qu’il est fier d’acheminer les deux boites noires retrouvées par les soldats français et burkinabés. Quel a été son mérite dans cette affaire gérée depuis le début par les Français ? », s’interroge un internaute qui partagé cette photo sur son compte Facebook.

D’autres internautes ont qualifié cette photo d’instrumentalisation politique scandaleuse au moment où le rôle de l’Algérie dans la gestion du crash du vol AH 5017 est de plus en plus critiquée à cause de sa passivité face à la France qui prend toutes les initiatives. Pour l’heure, c’est la France qui mène l’enquête et c’est elle qui analysera les données des deux boites noires. Ce sont 200 soldats français qui surveillent le site du crash et la communication officielle passe depuis plusieurs jours par Paris. Ce qui n’a pas manqué d’irriter de nombreux Algériens, qui ne comprennent pas pourquoi ce drame dont est victime un avion affrété par Air Algérie, une compagnie publique algérienne, mobilise davantage l’État français que les dirigeants algériens.

Face à ces critiques insistantes, le Premier ministre Algérien, Abdelmalek Sellal, a répondu en assurant que « l’État algérien a accompli son devoir et une enquête est menée pour déterminer les causes de ce tragique accident en coordination et en étroite collaboration entre l’Algérie, le Mali et la France ». Le jour de l’Aïd, lors de sa présentation de ses condoléances aux familles des victimes au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Sellal a confirmé également qu’une délégation d’experts algériens a accompagné Amar Ghoul au mali. Elle « va travailler en coordination avec le Mali et la France à cet effet », a-t-il indiqué.

Mais pour l’heure, l’Algérie n’arrive toujours pas à émerger face l’omniprésence française dans la gestion de cette tragédie. Les explications de Sellal demeurent très peu convaincantes.

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