Aïd el-Adha : Du pain congelé importé des Emirats arabes unis pour les Algériens

Redaction

L’Algérie importe du pain, produit dans les Emirats arabes unis, afin de pallier les éventuelles pénuries de cette denrée, particulièrement demandée durant l’Aïd.

Pour prévenir d’éventuelles pénuries, à la veille de l’Aïd el-Adha, l’Algérie importe des quantités de pains, préparés loin, très loin. C’est le Président de la section d’Alger de l’Association de protection des consommateurs, Mustepha Zebdi, qui l’a affirmé, lors d’une journée d’étude organisée samedi au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Dans des propos rapportés par le quotidien arabophone «Echourouk», Zebdi révèle que 11 conteneurs de pains congelés, importés des Emirats arabes unis sont arrivés au port sec de Rouiba, dans la wilaya d’Alger. Selon lui, ces quantités de pains ont été importées afin de prévenir les pénuries auxquelles font face les citoyens algériens à chaque fête de l’Aïd el-Adha.

Il faut noter que les autorités sont en train de redoubler d’efforts afin de forcer les boulangers assignés à assurer la permanence durant l’Aïd el Adha, qui interviendra le 4 octobre prochain. Des visites de contrôles sont effectuées ces derniers jours au niveau de plusieurs régions.

Du côté des boulangers locaux, c’est la gronde. On voit d’un mauvais oeil ces arrivages de pains congelés. Mustepha Zebdi estime ainsi qu’autoriser les importateurs à ramener du pain est dangereux pour les boulangers puisque, à terme, cela va provoquer la fermeture de nombreuses boulangeries en Algérie. Il a ajouté que si cela se généralise, dans le cas où le pain est importé massivement, l’Etat va certainement lever les subventions. Et c’est, d’après lui, l’objectif de certains décideurs. Donc, la production du pain doit être régulée et protégée. Zebdi a estimé que l’importation du pain des Emirats est un scandale étant donné que des milliards sont dépensée chaque année pour l’importation de la farine et sa subvention par l’Etat pour satisfaire la demande.

Elyas Nour