Aïn Bénian (Alger)/ Une «déséquilibrée mentale» humiliée dans un commissariat

Redaction

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) demande, par le biais de son secrétaire national chargé des dossiers spécifiques, Houari Kaddour, à Abdelghani Hamel, Directeur général de la sûreté national, l’ouverture d’une enquête concernant un policier relevant de la sûreté urbaine d’Aïn Benian, à l’ouest d’Alger, accusé d’avoir «déshabillé» une fille «déséquilibrée» à l’intérieur même des locaux de la police.

L’affaire remonte à quelques jours lorsque des policiers ont arrêté des Subsahariens près de la mosquée du centre ville. La fille en question, agé de 29 ans, qui se trouvait sur les lieux, a été embarqué dans le lot. Selon ses proches, depuis son plus jeune âge, elle avait pour habitude de fréquenter cette mosquée où elle aide à l’entretien des vestiaires pour femmes. La fille souffre de maladie mentale. Des certificats médicaux attestent d’ailleurs qu’elles est handicapée mentale à 100%.

Une fois au commissariat, le policier, accompagné d’un de ses collègues en civil, fait monter la fille à l’étage supérieur. Il exige d’elle qu’elle ôte tous ses vêtements. Après un moment, il lui demande de se rhabiller et la libère. Arrivée chez elle, la fille raconte à ses proches ce qu’elle venait de subir. Le lendemain, son frère et sa sœur se présentent au commissariat pour demander des explications. Le policier mis en cause refuse tout bonnement de les laisser voir le chef de la sûreté urbaine sous prétexte qu’un policier «ne ferait jamais ça».

Une plainte est déposée auprès du tribunal de Bab El Oued. Les proches de cette fille ont également saisi Abdelghani Hamel afin de diligenter une enquête.

Elyas Nour

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