Le PDG d’Air Algérie Mohamed Boultif était ce lundi matin l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Il est revenu sur les déboires de sa compagnie aérienne, ne reconnaissant qu’une partie des torts dont elle est accusée.
« Ces incidents, dans un temps normal, arrivent tous les jours. Ce n’est pas l’apanage d’Air Algérie. Je tiens à relativiser » répond Mohamed Boultif à la journaliste de la Chaîne III qui revient sur les déboires qu’a connu la compagnie aérienne ces derniers mois, entres autres le crash d’un de ces avions au Mali le 24 juillet.
Des « incidents mineurs »
Mohamed Boultif accuse presque le coup. « L’été est une période propice concernant le transport aérien et ce tragique accident a fait que depuis, la compagnie Air Algérie est scrutée à la loupe par la presse». « Mais je tiens à relativiser ces événements, ce sont des incidents mineurs qui arrivent très souvent dans les compagnies aériennes», réitère-t-il.
Mohamed Boultif reconnaît, cependant, certains torts de la compagnie. « Nous n’avons jamais dit que tout était parfait, il y a des dysfonctionnements, des problèmes de ponctualité, des problèmes d’accueil etc. » « Mais il y a des efforts qui sont faits, des résultats qui commencent à apparaître statistiquement parlant. En terme de ponctualité des vols, nous sommes passés de 50 à 60%. En termes d’accueil des passagers, les choses sont en train de s’améliorer » a-t-il ajouté.
La confirmation d’un audit interne
A son arrivée à la tête de la compagnie, Mohamed Boultif avait fait de sa priorité la ponctualité des vols et la prise en charge des retards. « Certes il y a des causes de retard qui sont dues à Air Algérie, on agit dessus, mais il y a d’autres causes qui sont liés à l’environnement ».
Mohamed Boultif confirme qu’un audit interne est en train d’être mise en place suite à la demande du Ministère des Transports. « Cet audit est le bienvenu car tous les audits sont de nature à améliorer les choses grâce aux recommandations ». « Il aura surtout pour but d’améliorer les conditions de traitement de la clientèle » a-t-il précisé.
Le PDG d’Air Algérie s’est aussi exprimé sur les sanctions mises en place à l’encontre de trois cadres de direction des opérations et de direction de la maintenance de la compagnie. « Je ne qualifierais pas ces changements de sanctions. J’ai jugé qu’il était nécessaire d’apporter du sang neuf » corrige-t-il. « Ce changement était prévu depuis quelques mois. Je jugeais qu’il y avait un manque de coordination ». Mohamed Boultif a ajouté que d’autres changements auront lieu « sans pour autant que ces personnes qui changent de postes ne soient sanctionnées».
Aux passagers qui se plaignent des conditions d’affrètement des vols d’Air Algérie après le crash du 24 juillet dernier de l’avion affrété par Swift Air, Mohamed Boultif répond que ces affrètements « répondent à des appels d’offre et se font en toute transparence ». Sur les résultats de l’enquête sur le crash du 24 juillet, Mohamed Boultif ne préfère pas se prononcer et « attendre le rapport préliminaire du 20 septembre ».