C’est devenu cyclique. Il ne se passe pas un trimestre sans qu’une pénurie de carburant ne soit signalée dans l’une des régions du pays. Depuis jeudi dernier, il y a une véritable pression sur les stations d’essence Alger. Des routes sont carrément bloquées, comme c’est le cas ce samedi, à Cheraga, sur l’axe menant vers Chevalley.
Deux files de voitures stationnent à cent mètres de la station. À Ain Benian, à l’ouest d’Alger, la station d’essence du centre-ville est submergée. Tous les axes avoisinant sont bloqués. Une véritable crise qui a crée, depuis jeudi, des embouteillages immenses au niveau de certains quartiers. Pourtant, jusque là, l’entreprise de distribution de carburant, Naftal, n’a pas jugé utile de s’exprimer sur la question.
Embouteillages monstre dans certains quartiers
Il faut rappeler que les automobilistes ont vécu les mêmes difficultés au mois de février dernier. Après l’Est et l’Ouest du pays, la pénurie avait touché, le centre du pays. À ce moment là, les responsables de Naftal avaient évoqué les « conditions climatiques » qui, selon eux, avaient altéré la distribution du carburant. Cette fois-ci, cet argument n’est plus valable. Le climat est printanier depuis plusieurs semaines déjà. Que se passe-t-il alors ? Il faudra attendre la réaction de Naftal pour avoir une idée sur les problèmes enregistrés ces derniers jours.
Au niveau des propriétaires des stations, si quelques-uns refusent de parler de pénurie, estimant que c’est une légère tension qui provoque une panique des automobilistes, engendrant cette anarchie, pour d’autres, il y a un vrai problème. Sinon, comment explique-t-on la fermeture de certaines stations, pour épuisement des stocks, dès la fin de la matinée ? Et cette crise risque de durer quelques jours encore…
Elyas Nour