Alger : La police disperse par la force un rassemblement du mouvement « Barakat! »

Redaction

Aucun rassemblement pacifique n’est toléré par les autorités algériennes à la veille de l’élection présidentielle. C’est le message clair et net adressé par les autorités algériennes à tous les opposants qui tentent de se mobiliser contre le 4e mandat que brigue Abdelaziz Bouteflika. 

Preuve en est, mercredi après-midi, la police a dispersé par la force une dizaine de membres du mouvement « Barakat! » qui a tenté de se rassembler devant la faculté centrale à Alger pour dénoncer la « mascarade électorale » du 17 avril et clamer leur opposition au 4e mandat que veut obtenir Bouteflika après 15 ans de règne à la tête de l’Etat algérien.

Les policiers fortement mobilisés au niveau de tous les boulevards de la capitale algérienne sont intervenus rapidement pour empêcher cette manifestation. Bien avant 16 H, l’heure à laquelle le rassemblement devait commencer, les principaux animateurs du mouvement « Barakat! » ont été empêchés de rejoindre la place Audin. Les policiers ont même passé à tabac plusieurs membres de ce mouvement contestataire. « On nous a traîné par terre par des policiers qui nous ont tabassés sans aucune retenue alors qu’on se trouvait au niveau de la rue Didouche Mourad », témoigne à ce propos  Sid-Ali Kouidri Filali, porte-parole du mouvement « Barakat! ».  Notre interlocuteur a assuré également que Mustapha Benfodil et Amira Bouraoui, deux autres figures du mouvement « Barakat! », ont été longtemps retenus « en otage » par des policiers à l’intérieur d’une cage d’escalier d’un bâtiment situé à Didouche Mourad. A la suite de cette répression policière, les manifestants ont tenté de se regrouper dans un autre endroit au centre de la capitale.

Et pour ce faire, une dizaine d’entre-eux ont investi la Place de la Grande-Poste pour arborer une banderole où on pouvait lire : « A Ghardaïa on n’a pas vu le match Atlético-Barcelone ». « Système Dégage » et « Non au 4e mandat », ces slogans ont été également pendant ce rassemblement improvisé mais rapidement dispersé aussi par des policiers vigilants et intraitables.

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