Il demeure toujours impossible de se rassembler pour protester contre le 4e mandat que veut briguer Abdelaziz Bouteflika. Et même les présidents de partis politiques agréés et reconnus par les autorités ne disposent pas de ce droit. Preuve en est, le sit-in qui était prévu mercredi matin à 11 H au niveau du Monument des Martyrs sur les hauteurs d’Alger a été empêché par la police algérienne.
Et pourtant, il ne s’agissait que d’une simple protestation symbolique à laquelle ont appelé les partis politiques membres de la coalition des « boycotteurs » de la future élection présidentielle. Il s’agit d’une coordination composée du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Front pour la justice et le développement (FJD), d’Ennahda, de Jil Djadid et d’Ahmed Benbitour. Mercredi matin, les présidents de ces partis et leurs militants ont été empêchés d’accéder au Monument des Martyrs pour observer leur sit-in et prononcer un discours qui dénonce le 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Des dizaines de personnes ont accompagné Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, le président du RCD, Mohcene Belabbès, ou le président du MSP Abderrazak Mokri, mais ils ont été empêchés de pénétrer à l’intérieur du complexe de Riadh El Feth pour rallier l’esplanade du Monument des Martyrs où ils devaient tenir leur rassemblement, a-t-on constaté sur place.
Il est à souligner que pas moins de 300 personnes ont tenté, par la suite, de se rassembler sur la route qui mène jusqu’à l’office de Riadh El Feth. Les policiers les ont empêchés de continuer leur marche mais sans recourir à la force. Aucune arrestation n’a été enregistrée. Ces manifestants ont pu quand même brandir des pancartes hostiles au 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Ils ont été définitivement bloqués au niveau du siège du ministère de la Santé alors qu’ils étaient sur la route en direction de la Présidence de la République. Après plusieurs minutes de regroupement, ils se sont dispersés dans le calme.