La commune de Sidi M’Hamed, à Alger, a entamé des travaux de construction d’une piscine communale. Pour ce faire, le maître d’ouvre, avec le consentement de l’APC, a procédé à la destruction d’une partie de ce qui reste de la trame arborée de la commune.
Cet acte d’incivisme a été dénoncé, dans un appel de détresse posté sur les réseaux sociaux, par Majid Touhami, architecte, qui s’est exprimé en parfaite connaissance de cause pour décrire un massacre écologique dans l’un des derniers foyers verts de la commune. «La commune de Sidi Mhamed (Alger) est-elle un cas extrême de dégradation de son patrimoine arboré ? J’en ai bien l’impression», a-t-il affirmé après s’être interrogé sur le bien-fondé de cette démarchel.
Ce cri de détresse traduit, à travers une lettre ouverte transmise à l’attention à Nasredine ZENASNI C/APC de Sidi Mhamed, Abdelouahab Nouri, ministre des Ressources en Eau et de l’Environnement et à Abdel Kader Zough, wali d’Alger, dans laquelle il leur lance un appel les exhortant à appliquer les standards mondiaux qui tendent de plus en plus à protéger le patrimoine vert à l’intérieur des villes.
Les préoccupations des citoyens ne semblent pas s’inscrire dans l’ordre du jour des gouvernants. Bien au contraire! Les responsables assument de tels actes et les justifient en affirmant qu’ils sont conformes à la loi. Le directeur général des forêts, Abdelkader Yettou, a déclaré, lors de son passage, la semaine dernière, sur les ondes de la radio nationale, que «la réglementation actuelle n’interdit pas l’arrachage ou la coupe d’arbres», ajoutant que «dans certain cas, les arbres arrachés dans le cadre de réalisation de projets publics doivent être transplantés ailleurs quand les conditions le permettent. Et dans ce cas (les arbres millénaires coupés à Ben Aknoun-NDLR) ce n’est pas possible », confirmant par là même le penchant des autorités pour les solutions de facilité.
Massi M.