La coopération algéro-française dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation est, le moins qu’on puisse dire, intense. Preuve en est le nombre très élevé d’étudiants algériens poursuivant leur cursus dans en Hexagone, les nombreux accords et conventions liant des universités des deux pays ainsi que la panoplie de programmes destinés à la formation et au perfectionnement des universitaires algériens.
En effet, selon les statistiques de l’ambassade de France en Algérie, l’ancien colonisateur est « de très loin » le premier pays d’accueil de nos étudiants poursuivant leur cursus à l’étranger. « Ils sont 23 000 aujourd’hui et représentent près de 8% du total des étudiants étrangers », indique la représentation diplomatique française dans un communiqué rendu public hier samedi. L’on apprend ainsi que « la France consacre à l’Algérie son premier budget de coopération universitaire et de recherche : Plus de 2 millions d’euros. »
En outre, près de 15 000 étudiants algériens, ajoute-t-on encore, se rendent chaque années dans les structures de Campus France Algérie, qui fête ses dix ans cette année, pour s’y renseigner afin de poursuivre leurs études en France. Ainsi, l’année dernière, pas moins de 3 400 étudiants sont partis étudier de l’autre côté de la Méditerranée, affirme l’ambassade de France, qui souligne qu’ « il n’y a pas de quota pour les visas délivrés aux étudiants algériens ». « Chaque dossier, explique-t-on dans le même document, est étudié dans sa totalité et sur la base de ses mérites propres. Les Consulats traitent les visas étudiants avec un soin particulier et les étudiants ne s’acquittent que la moitié des frais de visas. »
Cette politique de coopération comporte également près de 800 accords et de conventions liant des universités des deux rives de la Méditerranée. A cela s’ajoute une série de programmes aussi riches que variés dans le domaine de la formation et de la recherche. Il s’agit notamment du « PHC Tassili et Maghreb pour le rapprochement des laboratoires de recherche et la formation doctorale, le Réseau Mixte des Grandes Ecoles entre les écoles d’ingénieurs françaises et algériennes, le PROFAS B+ pour la formation des doctorants, les Instituts technologiques pour la formation des cadres intermédiaires des entreprises », toujours selon le même document.