Le président du sénat français, Gerard Larcher, qui s’apprête à effectuer une visite en Algérie, a salué, dans un entretien accordé à l’agence APS, le « rôle important » que joue l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Je veux ici, (…), saluer la mobilisation exemplaire de l’Algérie pour lutter contre ce fléau et réitérer en particulier la profonde reconnaissance de la France pour les efforts déployés par nos amis algériens après le lâche assassinat, en septembre 2014, de notre compatriote Hervé Gourdel.
Je voudrais également adresser mes condoléances aux autorités algériennes pour les victimes de l’attaque terroriste qui a frappé l’armée dans la région d’Ain Defla, en juillet dernier », a-t-il dit.
Mais c’est sur la question mémorielle que le président du Sénat français a surtout appuyé son intervention. A propos des victimes algériennes des essais nucléaires français dans le Sud algérien, Gérard Larcher avance que « tout est mis en œuvre pour que les victimes ou leurs ayants droit puissent faire valoir tous leurs droits, conformément au dispositif de reconnaissance et d’indemnisation mis en place par la loi du 5 janvier 2010 ».
Invité à s’exprimer sur le passé commun, Gérard Larcher, qui est le troisième personnage de l’Etat français, indique que « La mémoire est un sujet important qu’il faut continuer à aborder sans tabou, laissant aux historiens le soin d’écrire l’histoire. Nous évoquons les drames qui nous ont opposés mais pas suffisamment notre histoire commune, qui s’est écrite sur les champs de bataille de la Grande Guerre et dans les rangs de la France Libre. Cette histoire nous rassemble et participe à la construction d’un avenir en partage. »
Gérard Larcher appartient à l’opposition de droite (Les Républicains) de l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy. Sa visite en Algérie entre dans le cadre des relations entre les parlements des deux pays. Mais elle prépare également la campagne que prépare l’ancien chef de l’Etat dans le but de revenir au pouvoir en 2017.
Essaïd Wakli