Algérie : Quand l’AADL vole la vedette aux voitures neuves

Redaction

L’importation de véhicules neufs était en recul de plus de 13% en 2014, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Une baisse liée à la volonté des consommateurs algériens d’économiser pour acquérir un logement, notamment de type AADL.

Deux après avoir atteint des sommets, et un record d’importation établi à plus de 600.000 unités en 2012, le marché de l’automobile algérien est moribond. La baisse du taux d’importation de voitures, amorcée en 2013, se poursuit. En effet, la facture d’importation était en recul de 13,56% en 2014 par rapport à 2013, où elle avait déjà baissé de 3,5% en valeur par rapport à l’année précédente, indique ce dimanche 1er février le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis), repris par l’APS.

Dans le détail, seules 439.637 voitures ont été importées en 2014 contre 554.263 l’année précédente, soit une baisse de 20,68% en nombre, précise le Cnis. La majorité des véhicules ont été importés dans un cadre commercial. Le Cnis souligne ainsi que, sur l’ensemble des automobiles importées en 2014, 417.913 voitures ont été achetées par des entreprises, soit une baisse de 21,14% en quantité par rapport à 2013. Le consommateur algérien a lui aussi boudé le marché de l’automobile national en 2014 puisque le nombre des importations de voitures pour des particuliers était en baisse de 10,6% au cours des 12 derniers mois écoulés par rapport à 2013, ajoute encore le Cnis. Au total, seules 21.724 automobiles ont été importées au bénéfice de particuliers algériens en 2014, contre 24.293 unités l’année précédente.

Un logement plutôt qu’une voiture neuve

La baisse de la demande sur le marché de l’automobile résulte en partie des efforts des ménages algériens pour acquérir un bien immobilier, notamment un logement de type location-vente de l’AADL, expliquent les professionnels du milieu. Après avoir déboursé près de 21 millions de centimes pour un F3 ou 27 millions de centimes pour un F4, soit 10% du prix du logement, les bénéficiaires du programme 2001 et 2002 de l’AADL devront payer la deuxième tranche, soit 5% du coût du logement, une fois la remise des clefs. Et elle ne devrait plus tard puisque le gouvernement a annoncé que la livraison des premiers logements AADL débutera au cours du second semestre de l’année en cours et se poursuivra jusqu’en 2016. Par ailleurs, une troisième et quatrième tranche, toutes de deux de l’ordre de 5% du prix total du logement, devront être honorées l’année suivant la remise des clefs et un an plus tard.  Pour rappel, ils sont plus de 104.000 Algériens, dont plus de 40.000 à Alger, souscripteurs de 2001 et 2002, à avoir versé la première tranche du coût total d’un logement de type location-vente de l’AADL.

D’autres ménages algériens économisent, eux, en vue du lancement du programme AADL 2 de l’année 2013. Dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019, près de 400.000 logements de type location-vente AADL seront à pourvoir. Bien qu’aucune date n’a officiellement été annoncée pour le débuts de travaux, l’agence AADL a déjà reçu plus de 730.000 demandes.